lundi 25 mai 2015

La Guy Cividin, chute de tension !

A l'aube, ce dimanche 24 mai, la météo plutôt correcte, soleil voilé, peu de vent, 10° à sept heure du matin c'est de bonne augure pour cette randonnée unique en son genre dans l'Est de la France,  un parcours qui va de Metz jusqu'au Massif du Donon dans les Vosges du nord, et retour à Metz par une route parallèle.
Cette randonnée est la 33e du nom, La Guy Cividin, excellemment bien organisée par le Comité d'Entreprise de PSA Peugeot Citroën site de Borny et ses bénévoles. Guy Cividin, est le nom d'un cycliste décédé il y a quelques année, et dont l'organisation et assurée par son fils, Sébastien. J'insiste sur l'organisation car elle est assurées par des personnes passionnées, qui consacrent leur temps à préparer ce parcours, les ravitaillements, le repas de midi, les voitures ouvreuses, (au nombre de six, je crois) et une dizaine de motards, qui signalent tout au long les changements de directions et carrefours. Une route presque ouverte consacrée aux différents pelotons qui la jalonne. En effet, cette randonnée à cette particularité de regrouper les cyclistes suivant leur niveau de forme et leur capacité à rouler plus ou moins vite sur les 250 km proposés avec 2800 mètres de dénivelé.
à gauche, notre capitaine de route
A 6h s'élancent du parking de PSA le 1er peloton qui roule à 22 km/h. A 7h, celui qui roule à 25 km/h, à 8h celui qui roule A 28 km/h et plus si affinités.
De toutes les manières cette années, les groupes on dépassés leur vitesse moyenne de 2 km/h, grâce aux conditions météo, et peut-être à une certaine homogénéité des participants. Chacun des groupes à un "Capitaine de route" qui régulent l'allure. Dans les faits, vu le nombre important cette année de cyclistes roulant dans le peloton de 25 km/h, il est divisé en deux groupes, pour éviter un grand nombre de cyclistes sur la chaussée pour des raisons de sécurité.
J'en fait partie, ainsi que les copains du VS2M, Philippe, Damien, Fred, tandis que les costauds, Pierre, Eric, Corentin et Jean François sont dans le groupe à 28 km/h.
Le petit plus sympathique, est que dans chaque voiture ouvreuse, on peut déposer un sac d'affaires pour se changer et du petit matériel de réparation, pas besoin de s'alourdir inutilement.
le tandem

Un ravitaillement au 60ème km est proposé à Morhange, avant la pause de midi à Abreschviller, et un autre ravitaillement au 200 ème kilomètre, à l'étang de la Mutche, au retour vers Metz, nous installe définitivement dans un confort rarement atteint lorsqu'on est sur un vélo, il n'y à plus qu'à pédaler et s'imprégner du paysage qui se dessine sous nos yeux et nous rappelle que la moselle est belle !
On part donc à 7h sur un rythme d'endurance, nous permettant de discuter les uns avec les autres sans être essoufflés, chose rare et appréciable... Nous sommes une dizaine, accompagné d'un tandem piloté par une dame et un monsieur fort sympathiques. Notre "capitaine de route" avec qui j'échange quelque mots, me raconte son Bordeaux-Paris, une course d'ultra endurance de plus de 620 km à faire en une trentaine d'heure maximum, arrêts compris. Evidemment lorsque le vent souffle défavorablement sur la Beauce en plus de la fatigue du parcours se rajoute la difficulté redouté de tous les cyclistes. Il en garde un bon souvenir de dépassement de soi et de convivialité, malgré le dénuement de certains ravitaillements constitués de cacahuétes, maigre pitance pour des cyclistes au "long cours"...
Ce jour, il s'agit  de rouler 250 km, mais les ravitaillements sont royaux, aussi bien en liquides qu'en solides, salés et sucrés ! Nous passons par Moussey, où se situe l'ancienne usine Bata, nommée Bataville,  lieu unique en Lorraine, fondé par Tomas Bata en 1931.

On roule bon train vers le Donon qui se profile à l'horizon. Sur les premières pentes on s'arrête pour se changer car le soleil à définitivement perçé le voile nuageux et on approche de midi. On profite de nos sacs dans la fameuse voiture ouvreuse et on repart en allure libre jusqu'au sommet, soit 16 km de montée à 3% selon Strava. Cette ascension est une première pour moi, mais le destin va en décider autrement.
Dans le petit peloton qui monte à bon train à 30 km/h la pente relativement douce, j'ai un instant d'inattention qui fait que ma roue avant touche la roue arrière du cycliste devant moi, et là je perd le contrôle et chute lourdement sur le sol, sur le flanc et l'épaule gauche, j'entraine également une cycliste mais qui se relèvera aussitôt.

Les copains du club, Phil, Fred et Damien m'entourent, la voiture ouvreuse s'est arrêtée, je suis sonné, à-terre avec une douleur à l'épaule. Par chance, sur le fameux tandem qui nous accompagne, la dame est médecin. Elle récupère sa trousse de secours dans la voiture et me fait les premiers soins. Un pansement sur le genou gauche, qui bien rapé, et elle constate que la clavivule est légèrement déboitée mais ne semble pas cassée, c'est déjà ça. Elle pense à me faire poser une écharpe en bandoulière pour me maintenir le bras. En tout cas elle à les mots pour me rassurer et je l'en remercie ici chaleureusement.

Pendant ce temps le conducteur de la voiture ouvreuse Thierry, appelle les pompiers, la dame qui l'accompagne, Carine, me fait asseoir dans la voiture, et tout le monde à un mot gentil pour dédramatiser l'événement. Je suis un peu dans le coton à ce moment. Les copains du clubs et le tandem reprennent leur randonnée et j'attend dans la voiture l'arrivée des pompiers qui viennent de Sarrebourg, une demi-heure d'attente, ça va. Carine et Thierry me laisse leur numéro en m'assurant qu'il viendront me  chercher aux urgences, une fois les premiers soins effectués.

Les pompiers arrivent, trois pompiers me font allonger sur la civière, dans la camionnette, me posent les questions d'usage sur les circonstances de l'accident, mon identité, me posent une poche réfrigérante sur l'épaule et me prenne la tension. Une demi-heure plus tard, je suis aux urgences de Sarrebourg dans une chaise roulante car même si je peux marcher, le règlement veux que je sois sur chaise et donc je me laisse pousser. Finalement dans mon malheur, ça roule bien pour moi !
Un quart d'heure après mon arrivée, je suis pris en charge par le médecin de garde, qui m'envoie à la radio. On constate une entorse "acromio-claviculaire". C'est un moindre mal, selon le médecin, pas nécessaire de procéder à une remise en place manuelle. Il me pose, à l'aide d'un infirmier, un large ruban de gaze qui m'entoure le torse et me maintient le bras, me donne un antalgique à la codéine. Après m'avoir posé les questions d'usages sur les circonstances de l'accident, l'air vaguement admiratif en lui précisant que je suis partis le matin de Metz à vélo et que je m'apprétais à faire 250 km dans la journée ; bon, je n'en ai fait que 110, mais je m'en souviendrai toute ma vie.
Ensuite, apprenant qu'on vient me chercher, il me laisse partir.

J'appelle Carine ou Thierry, je sais plus, et j'ai au téléphone Sebastien Cividin, l'organisateur, qui m'envoie une voiture. J'attend tranquillement devant l'hôpital et une demi-heure plus tard je suis dans un véhicule avec deux sympathiques bénévoles qui m'amènent au ravitaillement à l'étang de la Mutche où je pourrai me restaurer et assister à l'arrivée des pelotons.
Les copains que je n'avais pas encore vus, viennent à ma rencontre prendre de mes nouvelles, et d'autres aussi que je ne connais pas compatissent et me témoignent de leur soutient en me racontant leur fractures, et je constate que rares sont les cyclistes d'un âge mûr qui ne soient pas tombés ! Après s'être ravitaillés, les pelotons repartent, il leur reste 50 km à parcourir. Je vais les faire en leur compagnie dans une voiture ouvreuse, avec tant de regret de ne pas être à leur place, mais soulagé de ne pas avoir de clavicule cassée.
vue de la voiture

Je repense à mon copain et président du VS2M, Jean-Denis qui s'est cassé la clavicule sur la Route Verte, et qui à dû souffrir bien plus que moi.

L'épilogue est simple : je reviendrai l'année prochaine sur La Guy Cividin, parce que c'est une belle randonnée, organisée de main de maître par une équipe de bénévoles sympathiques et professionnels, et que je la recommande à tous les cyclistes amoureux de long raids, car c'est une façon unique de découvrir le sud-est de la moselle, de la plaine vallonnée à la moyenne montagne.
Ce matin, je reviens de la clinique du sport , où le Dr. Gérard m'à confirmé que mon entorse était de type 1, sur une échelle de 3, et qu'après une semaine je pourrai reprendre le volant, et dans un mois, reprendre le guidon. De toute façon, il me met une semaine d'arrêt de travail que j'ai des scrupules à accepter...

lundi 18 mai 2015

Cycliste du dimanche, Christophe

J'ai roulé avec Christophe à plusieurs reprises. C'est un cycliste compétiteur en 2e catégorie. Il est remarquable de puissance dans les bosses, et sa gentillesse n'à d'égal que l'attention qu'il porte aux autres. Lorsqu'on roule en peloton, il est toujours de bon conseil, et son expérience fait de lui une référence pour apprendre les finesses de la pratique du vélo.

Je suis Christophe Romano, je vais avoir 41 ans. Je vis à Montigny-lés-Metz avec ma femme et mes deux enfants. Je suis éducateur spécialisé dans un club de prévention depuis 8 ans, avant j'ai été éducateur dans un foyer et au préalable éducateur sportif.
Victoire à Guénange, 2011

- Quel matériel utilise-tu, marque du ou des vélos, roues, composants, gps…
Je n'attache pas beaucoup d'importance au matériel. Actuellement j'ai vélo KTM prêté par mon club le CSC Yutz. Au niveau des roues j'utilise des Cosmics (roues que j'apprécie car elles sont très rigides même si elles sont un peu lourdes et inconfortables, on ne peut pas tout avoir). J'ai un Garmin 910, j'ai toujours apprécié les compteurs-montres car ils permettent l'utilisation en course à pied que je pratique durant la tréve hivernale.
J'ai découvert Strava l'an passé et je l'utilise pour communiquer avec d'autres compères. J'utilise également Garmin connect pour suivre les personnes que je conseille, et pour noter mes entraînements personnels.

- Fais-tu de la compétition et si oui, fais-tu partie d'un club ? 
Je suis licencié à la FFC depuis 1991. Ces dernières années j'effectue environ 15000 km par an. Mais il m'est arrivé de dépasser les 20000 km (c'est quand j'étais jeune et chien fou).

- Souvenirs d'enfances lié au sport ou au vélo ?
Mon premier souvenir de vélo doit remonter je pense à 1989 une arrivée d'étape sur la Canebière. Cette année là, il y avait également l'arrivée du tour féminin. De mémoire c'était Laurent Fignon qui était maillot jaune.
Avant le vélo j'ai fait un peu de karaté sans y trouver réellement d'intérêt. 

- A quel rythme pratiques-tu le vélo ?
Actuellement j'essaye de rouler 5 à 6 fois par semaine avec une compétition par week-end. Comme je l'ai dit plus haut, je suis licencié en 2ème catégorie au CSC Yutz depuis 2009. J'ai commencé à Verdun, j'ai ensuite couru à Amnéville, Toul, Epinal, Nancy  et Coincy.

- Un moment fort vécu lors d'une randonnées, une course, un raid...
Mes nombreuses années de vélo m'ont apportés beaucoup de bon moments ainsi que de très mauvais. Je pense qu'un de mes meilleurs souvenirs, après avoir fouillé dans ma mémoire, c'est le Tour du Pas de Calais 1995. Je faisais partie de la jeune et peu expérimenté équipe du SA Verdun. Et nous nous sommes tous "dépouillés" ensemble afin de conserver la première place pour notre leader Jérôme Rouyer qui avait gagné le chrono du matin. A la fin de cette journée nous avions la satisfaction du devoir accompli. Ce rôle d'équipier n'existe dans aucun autre sport, ou l'on se sacrifie, afin que le plus fort de l'équipe puisse gagner.

- Tes points faibles, ce que tu voudrais améliorer 
Je manque cruellement de "giclette" suite à un accident qui a eu pour conséquence une sciatique en 2007. 
Je n'ai pas réellement de points forts d'un point de vue cycliste par contre je suis capable de m'accrocher longtemps.

- Une course, un défi, un parcours mythique que tu aimerais réaliser
Je n'ai pas de souhait particulier je fais du vélo sans me fixer réellement de défis. Si c'était possible, j'aimerais bien refaire une dernière fois le Tour de Moselle dans de bonnes conditions (ça pourrait être mon jubilé).
Victoire à Igney, 2006
- Une course, un défi, un parcours mythique que tu as déjà réalisé
J'ai participé à beaucoup de belles courses élites dans le grand-est de la France. Je pense que la plus prestigieuse est Paris-Troyes que j'ai fait deux fois, c'est une course très difficile à cause des bordures surtout pour un coureur comme moi qui a toujours eu du mal à rester placé.

- En prenant de l'âge en quoi cela t'apporte-t-il de l'expérience dans ta pratique du vélo ?
Je pense que le vélo m'a appris à relativiser beaucoup sur les échecs. En effet, dans cette discipline il faut s'habituer à perdre car même les meilleurs ne gagnent pas souvent en rapport avec le nombre de courses disputées.

- Comment aménages-tu tes temps d'entrainements avec ta vie professionnelle, familiale…?
Je m'entraîne le plus souvent quand ma femme et mes enfants sont à l'école et au travail. J'ai souvent des matinées de libre car je travaille en continu sur l'après-midi et la soirée. Quand j'ai des horaires plus conventionnels, je m'entraîne pendant la pause méridienne. Le samedi, je donne la priorité aux activités des enfants et j'essaye de caler une petite sortie à un moment ou à un autre. Le dimanche c'est la journée compétition mais j'ai de plus en plus de mal à courir loin, certainement compte tenu de la baisse de mes performances. La pratique du cyclisme me prend beaucoup de temps et il faut beaucoup de compréhension de la part de mon épouse.


samedi 16 mai 2015

Avec le vent d'ouest...

Au départ, photo Natale Barreca
Nous sommes 21 à nous élancer de la piscine de Montigny, trois groupes se formeront un peu plus tard, car les niveaux sont disparates. Hélas la température est assez loin de ce nombre, à peine 15/16°.
Un groupe sur le 105 km, avec environ 1200 de D+, un autre sur le 82 km avec 800 de D+ et un troisième à une allure plus raisonnable sur le même parcours. Comme j'ai conçu le grand parcours en adaptant celui proposé par Fabrice, qui prend en main le 2e groupe, et que je veux escalader une suite de bosses, je pars avec le groupe 1.
Un point kilométrique à Onville, photo Natale Barreca
J'aurais peut-être pas dû...
Car dans ce groupe se trouvent certains de nos meilleurs coureurs, et de plus, j'ai de bizarres sensations après le rhume que j'ai attrapé mardi. Il est soigné, mais quelque chose ne tourne pas rond en moi, j'ai l'impression d'être affuté, sauf dés que le rythme s'accélère, je lâche tout de suite. Les portions de route où j'ai roulé seul me fournissait cette indication, en restant en dessous de 80% de ma FC max, ça passe, mais à 85/90% ça casse. Bon pas grave, les copains m'attendent régulièrement. Ca me gène toujours de faire ralentir le groupe.
On a continué ainsi jusqu'au pied de la côte d'Onville, où là certains ont coupés pour rentrer.
J'ai continué avec un petit groupe en restant derrière, attendu parfois par l'un ou l'autre ça permet de tenir un tempo. On a juste abdiqué arrivé à Chatel Saint Germain, devant le col de Lessy.
La fameuse vidange du cycliste en plein air, photo Natale Barreca

Nous rentrons au plus direct, il se fait tard et nous en avons assez.
Une bonne sortie de groupe, navré de pas avoir emporté mes jambes, je met ça sur le compte de la fatigue post-rhume. J'espère retrouver la forme pour les 3 ballons, pour au moins faire le grand parcours sur un rythme de randonnée. Je trouve que j'ai pas assez d'heures de selles en sorties longue, et cette année pas de sorties de d'acclimatation en montagne dans les Vosges vu mon emploi du temps.  Sinon, il me reste toujours la possibilité de faire le petit parcours, comme l'année dernière...

samedi 9 mai 2015

La route verte, pas encore assez mûr...

La Route Verte, de belles routes bien casses-pattes sillonnant l'ouest d'Epinal, avec une météo ensoleillée, température de 8° au départ, tout le monde s'habille en cuissard court, moi je garde les manches longues. Le VS2M est présent en force, 20 participants (dont une femme) sur le 150 et 3 participants (dont une femme) sur le 100. On est heureux de se retrouver dans les Vosges pour partager un moment unique pour notre jeune club.
les VS2M sur la ligne de départ, photo Pascal Roehm
Cette journée, hélas, verra un événement qui mettra un bémol à notre enthousiasme du départ, notre président, Jean Denis est tombé dans une chute collective, et s'est cassé la clavicule et a de multiples contusions. On est tous navrés à l'arrivée, (ceux qui ne l'ont pas appris sur la course), pour notre cher Jean Denis qui est hospitalisé à Epinal. Maël aussi à quitté la course pour l'accompagner.
On a une pensée pour Jean Denis et on lui souhaite un prompt rétablissement, et un retour rapide sur le vélo.
On apprendra plus tard qu'une personne est décédée d'une crise cardiaque sur le parcours de 150 kilomètres. Triste... Ca me fait prendre conscience de l'importance du passage chez le cardiologue avant de prendre une licence dans un club. Mais malgré tout on est pas à l'abris d'un arrêt cardiaque, surtout passé 50 ans...

Je reviens sur la course. Mon seul enjeu c'est de finir le grand parcours en gardant une vitesse moyenne de 32 km/h. Je n'ai encore jamais fait de cyclo de cette distance, je ne sais pas comment je vais tenir après le centième kilomètre qui me paraît être comme un cap à passer. L'année dernière j'ai participé au 3 ballons, 105 km, l'Arvan Villard, les deux étapes ne dépassant pas 100 km, la Charlie Gaul, 95 km, donc cette Route Verte doit me permettre de concrétiser mes entraînements en club. Après un départ neutralisé qui nous fait traverser Epinal, les mains crispées sur les freins, le départ est donné lorsque la moto qui nous ouvre la route accélére brutalement sur la route de Xertigny. Le peloton, bien nerveux embraye. On parcours la première heure à 37 km/h de moyenne. Dans une bosse, je perd contact avec les premiers et me retrouve dans un bon groupe dynamique ou les prises de relais se font régulièrement, jusqu'au 70 ème kilomètres, où là mon compteur affiche 35 km/h de moyenne.
dans le peloton, photo : Natale Barreca

A partir de là, je vais commencer à coincer par paliers. Le raidillon de Circourt que je franchis pas trop mal, par rapport à certains de mon groupe, entame sérieusement mes réserves. Je m'alimente environ toutes les demies-heures et bois tous les quarts d'heures. Puis je vais commencer à "faire l'élastique" en queue de peloton, décrocher, revenir...
J'ai choisi de ne pas m'arrêter aux ravitaillements, j'ai prévu assez de solides et de liquides dans mes poches : 3 pâtes d'amandes, 2 gel Isostar, 3 gels Aptonia, 2 bidon de 750 ml sur mes portes-bidons et 1 bidon de 500 ml dans ma poches dorsale, un peu gênant quand on se met en danseuse mais je serai bien content de le "têter" en fin de parcours !

Je perd encore du terrain mais parvient à me maintenir ensuite dans un groupe qui ramasse tous les cyclos éparpillés sur la route.
Au kilomètre 123, au moment de passer sur le petit plateau, je déraille dans une montée. Je suis obligé de m'arrêter et de remettre la chaîne. Lorsque je repart je vois le peloton déjà loin, et j'ai pas les jambes pour sprinter et me remettre dans les roues.
Dans la côte de Circourt, photo Virginie Listar

Alors je continue au train, seul, le soleil tape un peu fort et je commence à avoir trop chaud, donc je biberonne mon dernier bidon. J'aperçoit au loin un coureur isolé qui me sert de point de repère. Je grignote petit-à-petit du terrain sur lui. Entretemps, il est revenu sur un autre cycliste. Au 135 kilomètres je les rejoint. Je prend un relais un peu trop appuyé et part seul devant, la promesse de l'arrivée me redonne un peu d'énergie. Je rejoint un autre gars et là commence la dernière côte du parcours, "le chemin de la fontaine Goeury", une côte pas si dure que ça mais qui fait mal en fin de parcours, et dont le revêtement est particulièrement "tape-cul". Au sommet, il reste 5 kilomètres. Je tente de foncer pour gagner mon pari : finir La route Verte à 32 km/h de moyenne.
Comme l'arrivée se termine par une descente j'y parviendrai tout juste car après la dernière côte j'étais à 31,9 km/h.
Déjeuner sur l'herbe, photo Natale Barreca
A peine arrivé je cherche ma voiture pour boire une bonne eau pétillante que j'ai mis dans ma glacière. Après avoir rangé mes affaires je tombe sur Florent qui m'annonce la triste nouvelle concernant Jean Denis. Ensuite on se retrouve à une dizaine pour manger les spaghettis bolognaise sur l'herbe, tandis que les triathlètes du club sont en train de courir pour peaufiner leur entrainement !

On se dit qu'ils sont vraiment givrés nos triathlètes !



Le classement de notre valeureuse équipe sur le 150 km :

28e, Pierre Wechsler
29e Olivier Corps
34e Florent Gallion
38e Corentin Florence
41e Stéphane Coheleach
51e Phlippe Rocha
76e Eric Mantovani
81e Natale Barreca
82e Arnaud Szevo (9e de la catégorie - 30 ans)
107e Alexandre Stenger
142e Pierre Villemin
155e Bernard Wirth (4e de la catégorie + de 60 ans)
191e Fred Amella
211e Fabrice Boddaert
214e Damien Geoffroy

Sur le 100 km :
203e Pascal Roehm
229e Faustine Charmasson (5e féminine)


Tous le classement ici.

En ce qui concerne l'organisation, je n'ai que des remarques élogieuses à faire. A chaque carrefour était posté un signaleur, merci aux bénévoles présents, les ravitaillements... je ne peux rien en dire puisque je n'y ai pas goûté, mais j'ai remarqué que sur le second, des bénévoles tendaient des bouteilles d'eau au cyclos à la volée. L'accueil, au départ et à l'arrivée fut impeccable, et le repas chaud servi aux participants, spaghettis bolognaise, était servi en bonne quantité.
Un grand bravo aux organisateurs !

dimanche 3 mai 2015

Un nouveau pneu arrière...

Je remarque de plus en plus d'entailles dans mon pneu arrière Mavic Yksion Powerlink après 2500 kilomètres tandis que le pneu avant résiste mieux, c'est normal avec la traction, plus mon poids, l'usure s'accentue. Le précédent jeu de pneu avait tenu 3300 kilomètres...
Mais avec l'échéance de La Route Verte dans cinq jours je décide de commander un nouveau pneu arrière pour rouler en toute sérénité.
Ces pneus Mavic sont vraiment sécurisant sur routes verglacées, j'ai pu tester cet hiver, et sur routes mouillées.
Le Powerlink transmet l'énergie issue du pédalage, alors que le Griplink à l'avant assure une meilleure accroche sur le bitume. Personnellement, sans jeu de mot, j'adhère complètement à ces gommes !




samedi 2 mai 2015

Un Mont Sec par un fort taux d'humidité

Samedi matin, une fois n'est pas coutume nous partons de la piscine de Montigny pour une sortie longue en guise de préparation ultime à La Route Verte qui se déroule dans six jours à Epinal dans les Vosges.
Au départ, photo Natale Barreca
Nous sommes treize au départ pour un parcours de 140 kilomètres avec environ 1300 mètres de dénivelé. Le temps est gris, pas de pluie mais on ressentira tout au long, une humidité refroidissante. Il fait 7/8 ° à 8h30. Certains ont le cuissard court mais la grande majorité on les jambières. On roule sur un bon rythme. Très vite, Arnaud a une crevaison, au niveau de l'ancienne base aérienne d'Augny. Je crois qu'il a battu le record de Jean-Marc pour la crevaison la plus rapide après le départ d'une sortie ! Il n'est pas moins rapide pour réparer. Arnaud est un ancien compétiteur durant sa jeunesse, qui a repris le vélo depuis peu et qui se destine à faire la Marmotte cette année. En tout cas Natale l'a bien gonflé... son pneu.
Arnaud et sa crevaison, photo P. Villemin

Nous repartons sous un ciel chargé. On suis la route de Lorry Mardigny jusqu'à Bouxière-sous-Froidmont, une belle route bosselée, casse-patte, qui nous permet d'avancer en cadence sans trop forcer. On file après Blenod dans "La petite Suisse Lorraine" où il y a quelques année se déroulait la fameuse Flêche Lorraine. Un paysage bucolique, petits ruisseaux serpentant dans les champs, des vallons successif... Malgré la grisaille le panorama est appaisant.
Jean Marc, Arnaud et Fabrice bifurquent pour rentrer plus tôt.
Parmi nous, des participants au Liège-Bastogne-Liège Challenge nous racontent leur péripéties. Bernard V. à fait le 153 kilomètres, tandis que Natale et Jean Marc, le 273 kilomètres. Ces deux derniers sont encore marqués physiquement, mais on se dit aussi que la veille, les quelques bières belges qu'ils se sont enfilés aux Frères Berthom à Metz n'y sont pas étrangères...

Arnaud A, 17 ans et Bernard V, 69 ans. Photo P.Villemin
Sur les recommandations de Jean-Denis, La côte de Martincourt s'escalade d'abord doucement puis de plus en vite, elle étire notre peloton sur plusieurs kilomètres.
Ensuite un segment en montagnes russe les bosses de la D3 Sud-Ouest, dont je suis content de mon temps.
Ensuite après quelques faux plats vent de face, on arrive au Mont Sec, où se trouve un mémorial de l'armée américaine qui fût active sur ce territoire en 1918. Nous montons chacun à notre rythme, les jambes commencent à être lourdes, je parviens à rester au contact, et à améliorer mon temps de montée, (ce n'est pas difficile car je ne suis passé qu'une fois auparavant sur ce segment). Florent malgré ses pneus de 30 mm et son "Gravel Bike" arrive le premier au sommet !
Au Mont Sec, une bande de jeunes, photo Natale Barreca
Natale a le temps de faire une photo, on se ravitaille car nous sommes au kilomètre 92. Il en reste une quarantaine pour rentrer sur Metz et il est déjà 11h30 ! Le retour est assez vallonné avec le segment Dampvitoux qui est squatté par les coureurs du Tour de France 2012 qui passa par là.
On finit par la Croix Saint Clément côté ouest qui achève bien les chevaux et dont Jean Denis à ravi le KOM il y a une semaine.
Arrivé au sommet, on se dit que notre Route Verte est bien préparée et que la semaine qui suit, servira à "faire de l'affutage" uniquement.

J'ai l'occasion de parler avec Laurent qui a la même allure que Gérôme B., un copain cycliste du club AS L'hirondelle qui est un excellent grimpeur, tout comme Laurent d'ailleurs.
Je découvre aussi que Bernard V. est plus vieux de trois ans que Bernard W., ce qui en fait notre doyen incontestable. Il affiche 69 ans. Inutile de dire que sur son vélo, (je ne l'ai vu qu'en cette situation), il ne les fait pas ! Avec Loïc et Arnaud A. qui ont 17 ans, nous avions un bel échantillon représentatif d'un peloton de cyclistes à travers les générations : de 17 à 69 ans !
Les uns et les autres se séparent à l'entrée de Metz, il est tard, plus de 13h30, pour une sortie du samedi il faut que ça reste une exception...
Eric et Jean-Marc,
hier soir, débat entre passionnés. Photo Natale Barreca

Au final, 153 kilomètres en 4h46 et 1284 de D+, 31 km/h de moyenne.