mercredi 29 juillet 2015

Cycliste du dimanche : Bernard

Après avoir découvert Bernard en regardant ses parcours sur Strava, j'ai eu l'occasion de le rencontrer lors d'une sortie d'entraînement VS2M. C'est une force de la nature qui n'à pas peur de faire des longues sorties. C'est un homme qui préfigure celui que tout cycliste voudrait devenir, un athlète du vélo de soixante-dix ans qui roule comme un jeune ! Imaginez un instant qu'en mai 1965 (j'avais deux ans) c'est la date de sa dernière chute à vélo lors d'une compétition. Sa deuxième chute date de juillet 2015 ! 
Cinquante ans sans tomber. En ayant roulé 500 000 kilomètres, ces chiffres donnent le vertige ! 
Et personnellement j'ai eu "l'honneur" de chuter en sa compagnie ce mois de juillet, sur une petite route départementale lorsque nous évitâmes la trajectoire d'un tracteur en position "d'abus de priorité". Pas de gros bobos pour nous deux depuis cet événement commun. Mais la roue tourne toujours, et Bernard est un dur à cuire !

Je m'appelle Bernard Viennot, j'ai 69 ans et je suis retraité de PSA (Peugeot Citroên) j'habite à Metz.

Je roule sur un Scott Solace récent et j'ai en réserve un Spezialized et un Lapierre et depuis juin 2013 j'ai un GPS Garmin 500 qui totalise 39 500 kms à ce jour !

Je parcours environ 17 à 19 000 kms en vélo de route et 1 500 kms avec le "vélo de ville". Je fais une bonne partie des courses alimentaires pour la maison à vélo. Je suis envieux du modèle Hollandais en 2012. Je suis allé à vélo à Maastricht avec quelques potes en partant de Metz en autonomie et suis revenu enthousiasmé par leur pratique et l'état des pistes cyclables ! 
Liège-Bastogne-Liège, 2015

- Utilise-tu des sites web communautaires dédiés aux cyclistes pour mettre en ligne tes parcours : Garmin Express, Strava, Endomondo
oui j'utilise Strava et Garmin Express et Openrunner et je vais aussi sur le site Vélo 101

- Souvenirs d'enfances lié au sport ou au vélo ?
J'ai passé ma jeunesse à Reims à l'époque de l'équipe de Football du grand stade de Reims : Kopa, Fontaine, Piantoni, Vincent, etc.. quand l'ossature de l'équipe de France était Rémoise, à l’époque il y avait moins d'argent et les joueurs étaient accessibles... je rêvais d’être footballeur. 
Je suis venu au vélo par hasard. Un copain de collège qui courait avec son frère au Bicycle club de Reims avait des bons résultats et j'allais le voir sur les courses. Et puis, suite à un pari, je leur ai tenu tenu tête avec mon vélo "demi course, Louison Bobet" dans une bosse. Ils ont à leur grand étonnement eu du mal à me lâcher. A l'époque je rêvais plus d'une Vespa que d'un vélo de course. Puis à force d'insister, ils m'ont amené à m’intéresser au sport cycliste. 
J'ai vu l'arrivée d'une étape du Tour de France en 1963 et approché Jacques Anquetil, Charly Gaul et d'autres cyclistes célèbres de l'époque. En 1964, j'ai acheté un vélo de course Peugeot blanc avec des damiers. Et j'ai pris une licence FFC à la Pédale Rémoise, le 14 juin 1964 je gagnais ma première course en arrivant seul à Vailly sur Aisne suivi d'une voiture rouge qui annonçait mon arrivée avec un haut parleur c'était magique !  
Depuis le virus ne m'a pas quitté avec des hauts et des bas, la vie familiale et professionnelle prenant la priorité.

Plus tard, Bernard Wirth (membre du VS2M, un jeune homme de 66 ans) m'a fait découvrir le VS2M et j'ai été tout de suite été séduit par l'état d'esprit et l'accueil dans ce club où chacun peut trouver son plaisir suivant son niveau. Je roule dans le groupe loisir sportif et j'ai plaisir à "côtoyer de bons rouleurs" et je m'accroche tant que je peux...
Le vélo c'est de temps en temps des galères que l'ont occulte vite (fringales, crampes, pannes de jambes, des heures pas bien sans échappatoire avant d'arriver et qu'enfin ça s'arrête... )     
Paris-Roubaix, 2010

- As tu pratiqué un autre sport avant le vélo ? et pratiques-tu un sport en même temps que le vélo ?
Je ne pratique que le vélo et suis admiratif des triathlètes de VS2M

- A quel rythme pratiques-tu le vélo ? 
Je fais quatre à cinq sorties par semaines et 80% en solo

- Fais-tu de la compétition et si oui, fais-tu partie d'un club ? 
J'ai été licencié à la Pédale Rémoise et au Vélo Club Reims Champagne qui était présidé par mon futur beau père et j'ai terminé ma courte carrière en 2 ème catégorie. Actuellement je suis licencié FFCT au Cyclo Club de Metz et au VS2M depuis le mois de mai de cette année et j'ai aussi une carte Sport Loisir Tremery (PSA) 

- Un moment fort vécu lors d'une randonnées, une course, un raid...
Évidement ma première victoire et aussi plus récemment  la chair de poule en arrivant sur le vélodrome de Roubaix en 2010 après avoir fait Paris Roubaix, 250 km (le parcours des pros) avec une météo dantesque et des pavés... 
Et aussi le championnat de France militaire 1966 à Bordeaux toute catégories que j'ai terminé 28 ème avec une crevaison. Dans la chambrée il y avait Jacky Botherel champion du monde amateur, Cyrille Guimard, Jean-Pierre Danguillaume, José Catieau, qui se sont distingués par la suite dans le milieu professionnel. 

- Tes points faibles, ce que tu voudrais améliorer 
Avec l'âge je grimpe moins bien et j'ai forcément perdu en vélocité mais à l'aube de mes 70 ans déjà content de m'accrocher !
Arnaud, 17 ans et Bernard, 70 ans, lors d'une sortie VS2M

- Tes points forts
l'endurance et encore un peu de folie !

- Une course, un défi, un parcours mythique que tu aimerais réaliser
Me maintenir à mon niveau et voir venir !

- Une course, un défi, un parcours mythique que tu as  déjà réalisé...
j'ai fait 2 fois "Bordeaux Paris" en 2002 et 2003 (épreuve d'endurance de 620 kms à faire en moins de 30 heures) et quelques brevets des randonneurs mondiaux dans le passé. Cette année celui des 300 kms.

- En prenant de l'âge en quoi cela t'apporte-t-il de l'expérience dans ta pratique du vélo ?
Le vélo est pour moi une nécessité physique, me permet des rencontres enrichissantes et c'est aussi un anti stress.

- Comment aménages-tu tes temps d'entrainements avec ta vie professionnelle, familiale…?
En tant que retraité et ayant une épouse qui a vécu son enfance avec des frères cyclistes pas de problème pour aller rouler. J'aime partir très tôt au réveil !
Une des victoires de Bernard en 1965 !

lundi 27 juillet 2015

Coup de blues... (suite)

Après une consultation chez le médecin, le Dr. Peiffer (cycliste lui aussi), la radio n'indique pas de fracture. Donc j'ai une entorse du majeur (qui est bien gonflé) et de l'auriculaire de ma main droite. Traitement : anti inflammatoires, gel à l'Ibuprofène, ligature/pansement pour maintenir les deux doigts ensembles, glace... et contre-visite dans deux semaines pour vérifier l'état des tendons, voir si cela ne nécessite pas de chirurgie de la main.
Pour la pratique du vélo, ça va être dur de changer de plateaux compte tenu du fait que c'est justement le majeur qui officie, mais je vais m'entrainer avec l'index...

En ce qui concerne l'assurance, j'ai contacté celle qui fait partie de ma licence FFC, il vont m'envoyer un dossier. Bernard fait de même de son côté...
Je vous tiendrai au courant de l'avancée des événements pour que ça puisse servir d'exemple à d'autres ... on ne sait jamais.

Car hier matin j'ai appris du Dr. Peiffer, et d'Alexandre sur Strava,  qu'un autre cycliste, Frédéric Driant, du club A2C,  s'était fait jeter littéralement hors de la route par un véhicule, il aurait des multiples contusions et une luxation de la clavicule...
Il ne s'agit pas de tirer sur tout ce qui bouge et qui roule sur quatre roues, mais soyons encore plus vigilants et attentifs sur la route...

Et prenez garde au tracteur "John Deere" de Marieulles qui roule à fond sur les départementales...

dimanche 26 juillet 2015

Coup de blues à Marieulles

Départ à 8h ce dimanche à 8° il fait vraiment frais ce matin, le corps habitué aux températures caniculaires, la tenue avec les manchettes, et les jambières s'imposent, malgré le soleil qui s'annonce. Bernard Wirth qui nous a préparé un beau parcours vallonné, Bernard Viennot, Louis, Dominique, Eric Mantovani et moi partons d'un bon rythme au sud de Metz.
le lieu du drame
Nous rejoint en route un garçon dont je ne me souviens plus du prénom juste avant Marieulles et puis dans le village, un beau tracteur avec sa pelle levée, débouche sur notre droite, nous sommes sur la route principale et malgré le ralentisseur, nous roulons à environ 28 km/h, Bernard Viennot au côté duquel je roule vire à gauche pour éviter le monstre qui est déjà sur la chaussée à quelques mètres de nous, j'ai le temps de pousser une gueulante au paysan qui conduit, mais aussitôt me voici embarqué dans le virage de Bernard, nos coudes se touchent, puis les roues avant, on perd l'équilibre et on s'écroule comme des masses sur la route, Bernard touche avec son dos le rebord du trottoir pousse un cri, j'amorti ma chute sur la main gauche en essayant de devenir aussi léger qu'une éponge sêche, mes doigts touchent le goudron, ainsi que ma hanche et mon coude, dans un ralenti télévisuel, le temps semble suspendu, je regarde ma main et voit mon majeur et mon auriculaire tordu, c'est-à-dire les deux dernières phalanges ont déviées de leur placement habituel, aussitôt, ne pouvant supporter cette vision, d'un geste précis je les remet en place...
Les copains nous entourent aussitôt. Bernard à l'air de souffrir, moi je ressent pas de douleurs encore sous le choc, et constate qu'heureusement ma clavicule récemment luxée semble ne pas avoir été touchée.
La roue avant de Bernard est dévastée par le contact avec mon vélo, elle n'à plus que 3 rayons valides. Il ne peut plus rouler, il est obligé d'appeler chez lui pour qu'on vienne le chercher.
Ma roue avant n'a qu'un rayon de cassé et l'arrière de ma selle fortement rapée comme un bout de parmesan.
Je n'ai plus envie de rouler, je ressent un profond dégoût...
Je crois que j'ai dit au mec du tracteur sur le moment la seule phrase qui n'est venue en tête : "c'est vraiment pas cool ce que vous avez fait". Le mec qui s'était arrêté, du haut de son siège s'est excusé mais sans plus, en sous-entendant que c'était aussi de notre faute.
Evidemment on a pas pensé à relever sa plaque lorsqu'il est parti.
Et ce n'est que quelques heures plus tard, ayant eu Bernard Viennot au téléphone, qu'on s'est dit qu'il faudrait porter plainte dés le lendemain. Il a quand même une roue inutilisable et moi j'ai un majeur qui gonfle, et va peut être nécessiter un soin médical.
Et on a la désagréable impression d'avoir été traité comme des quilles dans un jeu de bowling...
La suite de cette triste histoire, c'est que je suis rentré direct sur Woippy accompagné par Dominique, pour entourer au plus vite de glace mes doigts tuméfiés, et puis ma roue avant voilée ne me sécurise pas du tout dans les descentes.
Le pauvre Bernard à été rappatrié en voiture, et les autres, Bernard, Eric et Louis ont terminé la sortie prévue mais avec le moral en berne.
Suite dans quelques jours...
Soyons encore plus vigilant quand on traverse des villages, la prochaine fois !


mardi 21 juillet 2015

dix neuf mille neuf cent quatre vingt dix neuf

C'est le nombre des pages vues de Cyclosportivement depuis sa création, un 9 septembre 2014...
Un grand merci à tout ceux qui suivent l'actualité de mes articles et il y en aura de nombreux autres !

dimanche 19 juillet 2015

L'air des vosges est pur, mais les mouches volent toujours au sommet des cols...

C'est un événement organisé par le club VS2M, un stage dans les Vosges, seul massif montagneux praticable à vélo à moins de deux heures de voiture de Metz. Un petit groupe s'est donné rendez-vous vendredi 17 juillet, en fin d'après midi pour se rendre au Ventron (prononcer "vén-tron), sympathique village spécialisé dans le granit. (La forme alémanique tardive Winterau s'interprète a priori comme un composé reposant sur les éléments Winter-signifiant « hiver » et -au « prairie, pré », d'où le sens global de « prairie, pré d'hiver ». La forme moderne Ventron résulte d'un phénomène de francisation) In Wikipedia.
Le groupe : Jean Denis, Maël, Michael, Jérôme, Loïc, Arnaud, Quentin, Sylvain, Florent. Maël roulera samedi tandis que dimanche il ira faire un trail de 45 kms dans la montagne !
C'est à l'auberge de jeunesse "Les Roches" plus précisément, que se retrouvent ce joyeux comité de cyclistes, qui iront samedi et dimanche monter les cols vosgiens des environs. 
Je ne pourrai les rejoindre que dimanche, car samedi, moi, je dois monter des meubles en kit à la maison. 
La météo est hésitante entre averses orageuses et soleil, et nos valeureux cyclistes prirent une sévère douche lors de leur sortie samedi... 120 kms avec 2600 de dénivelé.
J'imagine aussi, que vu leur niveau supérieur au mien, il seront plus facile à suivre dans les cols après leur première sortie ! Rien n'est moins sûr...
Je pars donc dimanche en ayant scruté les prévisions météo les plus fines, fait des recoupements avec les différents sites et pas très rassuré, je décide de prendre la route après un réveil à cinq heure du matin. Je sais juste que la température sera d'environ 20 / 25 degrés et que des averses orageuses vont tomber au hasard des reliefs. 
Après deux heures de routes,  je parviens à l'auberge, située dans un petit vallon au dessus du Ventron. 
Je rentre dans une ancienne ferme, silencieuse à 7h45 du matin, la porte étant restée ouverte, et m'avance en direction des éclats de voix. Dans la cuisine, sont nos amis attablés autour du petit-déjeuner. Après quelques blagues au sujet de la météo, le ciel se charge subitement et la pluie se met à tomber. Je suis immédiatement rendu coupable d'avoir apporté ce mauvais temps. Ensuite une prometteuse éclaircie fini de rendre espoir à tous en imaginant un départ pour notre randonnée au sec, contrairement à la veille. 
Nous avons une pensée pour nos valeureux représentant du club sur le Tour du Mont Blanc, qui s'est déroulé la veille, et ce matin, l'étape du Tour, qui part à Saint Jean de Maurienne.

On se prépare au départ. Au programme, une sortie de 110 kms avec 2500 mètres de dénivelés, avec six cols dont le col des Chevrères, la Planche des Belles Filles et le Ballon de Servance. 
Nous démarrons d'une façon inhabituelle, nous cyclistes de la plaine, par une descente, qui s'enchaîne aussitôt par l'ascension du Col du Page, 1,6 kms à 8%, qui à tôt fait de nous réveiller. Ensuite après Le Thillot, le col des Croix, qui est assez roulant. On aperçoit un peloton de cyclistes qui resteront à bonne distance de nous, ce qui indique qu'on monte à bon train. 
Début du Col des Chevrères avec Quentin, Florent et Sylvain
Nous nous dirigeons vers le col des Chevrères depuis Servance qui représente une sacrée difficulté, 9,3 kms à 5%  mais avec dans son final des passages à 15%. C'est une montée irrégulière, par paliers, ponctuées de raidars terribles qui achèvent bien nos jambes. Je l'avais monté en 2014 lors de la cyclo les 3 ballons senior et j'en avais gardé un souvenir particulier, car j'en avais plutôt bien négocié l'ascension.
Mais aujourd'hui c'est plus compliqué. Et je crois savoir pourquoi. L'année dernière, en plus de ma préparation axée sur cette cyclo, j'avais une cassette 12-27, avec un 50-34. Et là, par flemmardise, j'ai gardé ma cassette 12-25, et n'ai pas pris la peine de monter ma 11-28 ... tant pis pour moi. 
Au sommet nous rencontrons un cyclo venu d'Amiens, à l'accent Ch'ti, qui me demande de le prendre en photo devant le panneau annonçant le col.
Je suis étonné par la forme de Jean Denis qui revient après deux mois d'abstinence suite à sa fracture de clavicule. Un autre étonnement concerne Quentin, une jeune cycliste de 16 ans qui à commencé il y a à peine un mois le vélo. Certe, il a du mal dans les montées mais il parvient à rester à son rythme sans s'énerver et sans désespérer non plus. C'est un jeune homme qui a un beau potentiel.

La planche des Belles Filles (5,8 kms à 9%) se termine en impasse, nous y feront qu'un aller-retour (Son nom est issu d'une légende sur un épisode de la Guerre de Trente Ans durant lequel les jeunes filles du village voisin se sont suicidées pour échapper aux mercenaires suédois, in Wipikedia) C'est un sacré morceau qui fût le théâtre d'une arrivée du Tour de France en 2012 avec une victoire de Froome (regarder à partir de 18' l'extrait. La montée est dure, je suis largué et reste seul un moment avec en point de mire Sylvain. Puis, je rejoint et dépasse deux cyclos flamands. Dans l'ultime raidar qui conclue la montée, 300 mètres à 13%, je me fais dépasser par l'un des cyclos vu précédemment qui avait l'air d'avoir envie de prendre une revanche. Au sommet, des taons nous assaillent, on décide de redescendre sans attendre Quentin, pour lui épargner les terribles pourcentages de la fin de la montée. 

Le Ballon de Servance, 7,2 kms à 7%, encore une montée irrégulière, par paliers, qui m'achève, je finis à l'énergie en épuisant tout mes liquides et mes solides prévus pour mon ravitaillement, j'arrive péniblement au sommet. Là, je m'aperçois que depuis le début de cette journée, arrivé à une certaine altitude, des nuées de mouches nous entourent. Je me souviens du même phénomène que j'avais constaté lors d'une randonnée à VTT à Vagney. Les mouches attaquent lorsque le cycliste arrive au sommet des cols. Certains disent que c'est parce que la vitesse de déplacement est inférieure à 12 km/h, ce qui est vrai la plupart du temps. Mais je crois aussi que les vaches paissent dans les prés qui nous entourent ! 
Au sommet, les copains comme à chaque fois attendent les retardataires. Il fait un peu frais, j'enfile mon Kway, et assoiffé et affamé, demande un bidon et une pâte de fruits. Jean Denis arrive un peu plus tard en compagnie de Quentin qui tient toujours le coup. Heureusement, cette ascension est la dernière de la journée.

La descente du ballon est casse-gueule. Le revêtement de la route est bossellé par endroits, gravillonnée aussi. Nous faisons une descente prudente, loin de celle que j'avais faite l'année dernière lors des 3 ballons. Dans la vallée on repasse par Le Thillot, en quête d'une fontaine car certains n'ont plus d'eau. Finalement, je m'arrête dans un bar-restaurant et le patron me remplit gentillement d'une eau claire et fraiche 3 bidons.
On finit notre parcours par un tout petit col, le col du Menil, et une suite de faux plats et de courtes montées qui nous mènent à l'auberge de Jeunesse. Nous sommes tous bien fatigués, mon pneu avant aussi, heureusement qu'il à eu la décence de crever une fois arrivé. Un vent de dos nous a soutenu pour cette dernière partie. Au total, 110 kms avec 2500 de D+.
Atelier réparation

Après un bon petit repas





























P.S. : Après vérification, je n'ai pas eu de crevaison, c'est une ancienne rustine qui commençait à lâcher ! Tant mieux, le pneu malgré ses entailles à encore un peu de vie devant lui...



mardi 14 juillet 2015

Sortie du 14 juillet et le vent qui va avec...

Ce mardi à 8h, au rendez-vous se présentent notre président Jean Denis, accompagné de Bernard Wirth, Salvatore Prati, Sylvain K., pour un parcours d'une centaine de kms, avec deux bosses consécutives, dont une peu pratiquée, la côte de Villecey-sur-Mad, dite "Plants de Farine", et la bosse de Waville.
Jean Denis nous accompagne gentillement jusqu'à Plappeville car il doit s'en retourner au point de rendez-vous pour partir avec le groupe loisir à 9h.
Nous continuons sur des routes que je connais bien, Woippy, place de l'église, début de la longue montée sur Lorry-lés-Metz. le vent est assez fort et gênant, venant de l'ouest. On est parfois "planté" face au vent, ou bien fortement ralenti...
Salvatore est affuté, suite à la Marmotte qu'il à fait sur deux jours, il y a un peu plus d'une semaine.
Sylvain est en reprise, il n'à pas beaucoup roulé, mais donne une belle impression de punch dans certaines bosses.
Bernard, Salvatore et Sylvain
Entre Batilly et Doncourt-lés-Conflans, on va s'offrir une belle partie de manivelle, en se relayant nerveusement tous les quatre pour lutter contre ce vent défavorable. Puis, on lève un peu le pied car on sait que les deux difficultés du fin de parcours seront bien épuisantes.
On tourne en direction de Villecey-sur-Mad où commence la côte du Plants de Farine qui se termine en impasse car la route n'est plus carrossable. Une belle montée de 2,5 kms à 6% de moyenne, presque un petit col.
Bernard monte avec une régularité de métronome, je parviens à le suivre un moment et lâche prise. Je réalise mon meilleurs temps d'ascension de ce segment. On se regroupe au sommet et on redescend par où nous sommes venus. La côte de Waville est encore escaladée en cadence par Bernard à une vitesse impressionnante, cette fois-ci, je reste avec Sylvain, qui peu-à-peu me lâche. Nous avons le vent dans le dos ce qui nous permet de faire un bon temps d'ascension, enfin surtout Bernard qui me met 2' dans la vue !
On descend dans la vallée du Rupt de Mad. A Arnaville on s'arrête à une fontaine pour faire le plein des bidons. On rencontre un monsieur connaisseur du vélo, ancien coureur au club de Blenod, qui entraine encore des équipes de jeunes, qui s'intéresse à nos maillots. On lui recommande d'aller voir notre site web, et de venir avec nous, les "tontons flingueurs" du VS2M, on accepte tous les plus de 50 ans !
Salvatore, Bernard et Sylvain
Sylvain rentre sur Pagny. Bernard, Salvatore et moi on continue en direction de Fey.
Comme j'ai un repas familial à Corny et que l'on passe dans le village à 11h30, donc un peu trop tôt, je décide d'accompagner Salvatore jusqu'à Montigny et de repartir ensuite pour rallonger la sortie et faire le Gran Fondo du mois de juillet. A midi trente je suis arrivé, bien cramé par le vent de face dans les lignes droite avant Corny.
Au total, 130 kms, avec 1150 de D+ à 28 km/h de moyenne.

mercredi 8 juillet 2015

Cycliste du dimanche, la Marmotte de Martin

Une fois n'est pas coutume, je laisse la place au récit passionnant de Martin Schiltz, jeune cycliste que j'ai rencontré lors de sorties du club VS2M. C'est un jeune homme souriant est passionné qui s'est préparé avec sérieux à cette cyclosportive mythique dans les Alpes, La Marmotte, 175 kms avec 5200 mètres de dénivelé. 

Objectif MARMOTTE 2015 
Il me tient à cœur de vous faire partager ce que j’ai vécu pour l’une des plus dures cyclo sportives au monde  : la Marmotte. Celle-ci a eu lieu le samedi 4 juillet 2015. De la préparation à ce jour complètement fou…
Lorsque je me suis inscrit à cette épreuve en novembre 2014, on m’a dit  : «  entraîne toi, entraîne toi, entraîne toi  ». Je me dis que c’est ce que j’ai fait pratiquement tout le temps mais l’entrainement pour la Marmotte doit être un petit peu plus spécifique qu’à l’accoutumé et je devrai laisser un peu le vtt de côté pour accumuler également les kms.
Je m’inscris tout en sachant que je sors d’une année un peu noire avec des blessures à répétitions aux genoux en 2013-2014…Espérons que cela ne reviendra pas en 2015 sinon adieu la Marmotte.
Je commence donc  l’année 2015 bien bien motivé sur mon Home trainer avec des séances de force et spécifiques. Cela se passe vraiment super bien et je me sens prêt pour cette nouvelle année. Joie de courte durée puisque je ressens des douleurs au genou droit  à chaque fois que je monte un peu trop en intensité, comme un rappel que je n’ai pas le droit au moindre écart (sommeil, alimentaire ou de surentrainement). Cela est très difficile moralement quand on sait qu’il faudra au moins 3500-4000 km pour espérer participer à la Marmotte dans de bonnes conditions.
Janvier et février passent et j’attends avec impatience de pouvoir un peu allonger les kms le samedi et le dimanche. A partir d’Avril, avec des températures un peu plus supportables et la luminosité qui augmente de jours en jours, je commence progressivement à enchainer des sorties plus longues les samedi-dimanche grâce au club VS2M. Lors d’une sortie en Avril, j’ai été forcé de couper car je ressentais encore et toujours une douleur au genou (mariage d’un ami la veille, couché tard et donc le genou s’en rappelle). C’est vraiment frustrant et inquiétant à ce stade et chaque sortie est une remise en cause. Je me demande à quel moment la douleur va se réveiller, ça devient presque psychologique d’après mes proches qui me croient fou, mais je ne le suis pas  et on fond de moi ça m’écœure car le vélo est plus qu’une passion, c’est une (bonne) drogue, un besoin qui me permet de décompresser et de m’aérer l’esprit. 
Par expérience des blessures précédentes, je sens que si  je ne freine pas un peu mes entrainements, je vais droit à la catastrophe. Je décide donc de couper complètement  une semaine début Avril afin de reprendre dans de meilleures conditions.
Pari payant puisque suite à cette microcoupure, je me sens beaucoup mieux et  je peux envisager sereinement les prochains entrainements. En guise de préparation, je m’inscris à la Route Verte le 8 mai sur 150 kms (ou je crève et suis contraint à l’abandon au km 80), au Granfondo Mont Ventoux 130 kms qui se passe très bien malgré un lumbago aigüe qui m’a cloué au lit pendant près de deux semaines. Cette coupure sera bénéfique puisque tout cycliste averti est conscient que la fraîcheur reste un élément très important pour aborder une cyclosportive de haute montagne.

J-1  :
Nous partons (mon père et Arnaud Mangeot) en direction des Alpes. Elément très important, c’est la canicule, ils annoncent près de 39 degrés à l’ombre. On s’inquiète tous un peu et cela rajoute un peu d’anxiété à notre stress…Sur place nous retirons nos plaques de cadre, je découvre les Alpes, c’est grand, c’est haut, très haut et nous en prenons plein les yeux en haut de l’Alpe d’Huez  ! Quelle beauté  ! Nous passerons une bonne mais courte nuit puisque le réveil est prévu pour 5h00.

JOUR J  :
Il est 7h00 et il fait anormalement chaud, pas besoin de coupe-vent et manchettes, il fait déjà 25 degrés….

Le départ est donné et la meute de cyclistes s'élance pour cette Marmotte. Ce peloton est cosmopolite  : des italiens, des espagnols, des belges, des allemands, des anglais, quelques Français et beaucoup de femmes affutées comme des lames de rasoir  !!!
La Marmotte débute avec 7 kms de plat avalés  à 45km/h de moyenne pour atteindre le bas du 1er col Hors-Catégorie  : le Glandon (29 km 4.5%de moy). Sur le papier, je le pensais facile mais ce n’est pas pour rien qu’il est classé HC  ! En effet, dès le début de ce col, les pentes sont à près de 8%, atteignant parfois 10-11%. Ce sont les deux petites descentes dans ce même col qui font qu’il a une moyenne de 4.5%  ! 
C’est déjà dur physiquement, je transpire beaucoup, ma FC est haute, je décide de prendre un rythme plus lent afin de faire descendre les pulsations. Les paysages magnifiques défilent et m’aident à terminer le col. Premier ravitaillement ou je retrouve mon père qui m’attend pour me redonner du courage car je suis déjà pas bien (fatigue, légère douleur au genou et FC haute). Le chrono est neutralisé pour la descente du col du Glandon car un accident mortel d’un cycliste s’est produit  il y a quelques années.. Effectivement, la route, enfin si l’on peut appeler cela une route, est en très mauvaise état, elle est remplie de gravillon avec des virages serrés, je comprends à ce moment-là pourquoi ils neutralisent la course pour cette descente.  Je me sens super bien en descente et double un nombre très important de cyclistes complètements tétanisés sur leur monture, c’est impressionnant  !
J’enchaine ensuite avec les récents mais déjà célèbres 17 lacets de Montvernier (présents au TDF cette année), on appelle ce col le «  mini alpe d’huez  », 3.7 kms à 8% de moyenne, c’est casse pattes mais  la vue imprenable sur la vallée nous fait (presque) oublier la difficulté. Par contre, la chaleur se fait de plus en plus insistante. A mon compteur, 35 degrés en milieu de matinée, j’ai  chaud, je transpire à grosses gouttes et je n’arrête pas de m’hydrater  !
On redescend dans la vallée pour nous amener au bas du col du Molard, c’est un col d’une quinzaine de kms comprenant environ 50 lacets (17kms de montée à 7-10%). Ce col est en  parti ombragé donc nous souffrons moins de la chaleur. Par contre, il est interminable à tel point que je crois attaquer le col suivant, celui de la Croix de Fer alors que je suis sur les dernières pentes du Molard…  !! Attention, je sens que je suis de moins en moins lucide et il me reste 80-90kms… Je termine ce col bien entamé. Tout de suite une courte descente qui nous amène directement et (trop) rapidement sur le célèbre col de la Croix de Fer, 14 kms à 6% de moy. Egalement sur ce col, le profil est trompeur, les premiers kilomètres sont pratiquement plats, et les derniers kilomètres sont vraiment terribles, 7%-8% avec une chaleur accablante (39 degrés). J’ai beaucoup de mal à terminer ce col, je tire du braquet  sur un tout petit 34-32, je n’avance plus  ! J’ai plus de force et le mental commence à me lâcher, je me dis que je ne pourrai pas faire l’Alpe d’Huez, je suis au fond du trou, je n’en peux plus, les nerfs commencent à  lâcher. J’arrive en haut tant bien que mal et me verse des litres d’eau fraiche…
La descente se passe bien et je crois retrouver quelques forces. Je me dis à cet instant que je ne suis pas venu ici pour arrêter au pied de l’Alpe mais je ne sais pas comment je vais pouvoir grimper tant je souffre. Heureusement, j’aperçois mon père juste avant le début de la dernière montée qui peut me ravitailler en liquide et en solide. Il en profite pour me glisser quelques mots d’encouragement et il sera près de moi tout au long de la montée, ça me rassure et me remotive dans ce moment compliqué.  J’ai tellement chaud, je n’arrive pratiquement plus à m’exprimer. Ça serait vraiment facile de dire  : «  j’en ai ras-le-bol, j’ai mal partout, c’est la canicule, allez hop on remonte en voiture, j’ai fait le Marmotton (la marmotte sans la montée de l’Alpe) c’est déjà super dans  ces conditions  ».
Martin à l'arrivée

NON NON et NON, cerveau débranché, j’attaque cette mythique montée dans un état assez indescriptible, ne sachant pas à quel moment  j’allais tomber…..
C'est parti, j'arrive au pied de l'Alpe d'Huez (14 km à 8%), le virage à gauche cache la pente, je ravale ma salive et je mets tout à gauche, je cherche du regard le virage 21,  la pente est extrêmement raide.  Ce 1er km est déjà un juge de paix avec des pourcentages à 10% sur les 3-4 premiers kms. L'ascension de l'Alpe d'Huez est un véritable calvaire, je me motive comme je peux, j'ai plus rien dans les jambes, je m'arrête quasi un virage sur quatre pour boire, me verser de l’eau et faire redescendre ma FC (grâce à mon père qui me ravitaille en eau et qui me motive à chaque km, sans lui j’aurai sans doute abandonné). Chaque km est long, très long, je n’ai plus d’adjectif pour définir la chaleur dans ce col, 42.8 degrés… Je vois des étoiles partout, j’ai l’impression que je tombe dans les pommes alors je me remets un coup d’eau fraîche sur la figure tous les 200 mètres, ça fait office de «  coups de fouet  » et ça me réveille. J’aperçois le dernier virage, le dernier tunnel, la dernière petite rampe, le dernier rond-point, je passe la ligne d’arrivée les larmes aux yeux, les nerfs lâchent complétement.. 

Le dépassement de soi et la détermination ont été total surtout avec cette canicule qui n’aura épargné aucun coureur. 

dimanche 5 juillet 2015

VS2M, du bitume sous le cagnard

Départ à 7h pour moi avec un Saint-Quentin pour commencer la matinée, il ne fait que 25°, et les jambes tournent bien. J'ai un nouveau boitier de pédalier, après les couinements intempestifs d'avant, j'entends juste quelques chuintements sans doute issu de mes cales pédales, ça à l'air d'aller.
Ensuite rendez-vous à 8h à la piscine de Montigny, où l'on se retrouve en petit comité, Jean-Marc, qui nous à préparé un beau parcours, Mickaèl, Alexandre, Jean Marc, Laurent, Bernard V., Bernard W., Arnaud, et un jeune homme, nouveau venu qui est intéressé par notre club. Paul, Pascal et Charlie, constitueront un groupe 2 car notre allure sera d'environ 28/30 km/h, et ils préfèrent rouler plus cool.
Arnaud, et derrière, Bernard V., Mickaèl, Bernard W., Jean-Marc et Laurent

Comme toujours lorsqu'on se dirige vers le Nord-Est de Metz, il faut traverser la ville, étape indispensable pour rejoindre Saint Julien et partir plein nord. On file un assez bon train, sur une route parsemée de petites bosses répétitives.
Bernard Viennot, me raconte sa belle performance à la Gran Fondo du Ventoux le 28 juin dernier, (113 kms) où il finit 103e sur 262 participants et 3e de la catégorie des plus de 60 ans ! C'est une cyclosportive bien organisée par des américains, avec également un grand parcours de 135 kms. L'arrivée se fait au sommet du Ventoux, et ensuite il faut redescendre jusqu'au départ à Vaison la Romaine, donc 31 kms en plus à parcourir de la course.

Aujourd'hui, on se contente des petites bosses sous le cagnard, quelques pointes de vitesses, font de cette sortie en endurance haute, pour ma part, au seuil, avec quelques incursions en anaérobie, par 30° vers 10h. On s'arrête à un cimetière, pour recharger les bidons, car il y a toujours un robinet d'eau fraîche dans les cimetières. Arnaud est fatigué, car hier il a participé au "Mud Day" à Amnéville, sorte de course comme un parcours du combattant dans la boue sur 13 kms, il va rentrer au plus direct sur Hagondange.
On rentre de nouveau dans Metz par Saint Julien, et Alexandre et moi on bifurque sur Woippy, et lui sur Lorry-lés-Metz, le reste du groupe continue sur Montigny.
Au total, 106 km avec presque 1000 de D+, c'est une bonne sortie pour moi, qui manquait un peu de rythme.