dimanche 11 octobre 2015

Cycliste du dimanche : Michel

Je connaissais déjà la réputation de Michel "cycliste au long cours" à travers Strava où j'ai commencé par suivre ses parcours. J'ai fais sa connaissance cet été. Il sortait une semaine plus tôt d'un Paris-Brest-Paris, soit 1200 kilomètres en 52 heures, et tranquillement il faisait de l'endurance de force dans les côtes, sur le Circuit des côtes de Moselle, randonnée cyclotouriste de 130 kilomètres.
Je l'ai revu par la suite, pour sa sortie la plus courte de l'année, la gentleman Marcel Hocquaux, 23 kilomètres ! J'ai pensé que de toute façon pour suivre Michel, mieux valait le faire court, car je ne me vois pas l'accompagner sur ces longues distances qu'il affectionne !

Michel Aubriot, né en 1963 à Nancy, je vis dans la région messine depuis 1984, où j’ai été embauché chez PSA à Tremery. La SMAE (Société Mécanique Automobile de l'Est) à l’époque,  produit une grosse partie des moteurs essence et diesel du groupe. J’habite dans l’est Messin depuis 1989 à Courcelles Chaussy.

- matériel utilisé, marque du ou des vélos, roues, composants, gps…
Coté vélo, si je passe sur mon premier qui était un tricycle rouge avec une benne, je me souviens d’un randonneur vert qui n’avait pas de compteur… 
Quand j’ai commencé à bosser j’ai acheté un beau vélo, Peugeot bien sûr, en tubes Reynolds, mais il a fait plus d’heures de crochets de garage que d’heures de route… 

Un jour de 1999, lors d’une discussion café avec les collègues voilà qu’il nous prend l’idée un peu folle de s’entrainer pour faire ensembles le grand parcours de la fête d’été de la SMAE : 87 km !!! J’ai donc ressorti mon beau Peugeot et commencé l’entrainement, aujourd’hui je dirais en dilettante, je ne roulais que le weekend et encore pas tous. En septembre nous nous sommes retrouvés à une demi-douzaine de copains et nous avons réussi à boucler ce grand parcours, plus ou moins frais à l’arrivée mais ensembles. A la fin de cette saison j’avais parcouru 2700 km. Le Virus s’était introduit.
Ludovic Denis et Michel Aubriot, départ de la gentleman Marcel Hocquaux,
photo : Christine Aubriot

 En 2000, première cyclosportive, la Meusienne sur le petit parcours, une horreur, je n’étais qu’une crampe à l’arrivée. En fin de saison je rachète un nouveau vélo, d’occasion, un Peugeot encore avec un triple plateau, je le trouve super.
Et le carbone fait son apparition, enfin je le découvre, et je craque pour un Look 461, quelle différence de confort par rapport au tout alu !! Vélo équipé en Campa 10V et roue Ksyrium SL.
Je vais garder ce Look, jusqu’à ce que Jean Charles Martin me propose un cadre nu, un BMC top gamme lors de la vente de son magasin. Une bête de course. Par contre une voiture au carrefour du petit marais, près de Sainte Barbe stoppa sa carrière brutalement. 
C’est un "Cervélo R3" qui retient mon attention, toujours un cadre seul sur lequel je transfère mes composants. J’ai toujours tenu à faire tout, ou presque, moi-même sur mes vélos. La garantie servira à deux reprises, le boitier de pédalier se désolidarisait du cadre, la troisième version a bénéficié de la nouvelle technologie "Presfit" mais qui m’obligea à changer le pédalier et mon choix se posa sur un "Rotor 3D". Le changement du 2° cadre avait été l’occasion pour moi  de passer aux 11 vitesses, toujours en Campagnolo.
En 2012, changement de vélo complet suite à la rencontre un peu forcée avec un Hollandais en cabriolet alors que je descendais le col d’Allos. La route était étroite, de son coté il y avait le vide et le temps que me rende compte qu’il ne se serrerait pas, "et PAF !" le cycliste.
Mon choix s’arrêta sur un "Trek Domane" que j’avais pu tester à l’Alpe d’Huez, encore plus confortable que le "R3" qui était déjà très bien placé. Je repart toujours en "Campa", toujours en "Ksyrium" mais à boyaux. 

Coté compteur, après quelques essais de version avec altimètre, mon choix s’est porté sur des "Polar", un "710" dans un premier temps et depuis pas mal d’année maintenant un "CS600". Et depuis trois ans maintenant, je le complète par un GPS, un "Bryton 50" que je prends quasiment systématiquement. Quel confort lors de mes longs périples par rapport aux cartes ou au fiches plastifiées.
Pour l’hiver, j’ai également un home trainer, un "Tacx" sans fil qui me permet de contrôler mes séances sans me poser de question. Ce sont systématiquement des séances que je me programme avec contrôle de la puissance. Je travaille beaucoup la vélocité sur cet engin, alors que sur route je suis plus en force (sauf en cyclo).

Autre accessoire, indispensable à mon avis, à la pratique du vélo, le téléphone. Il s’agit d’un "Sony Xpéria Z1" qui a retenu mon attention pour deux raisons essentielles : Il est étanche, ce qui est pratique dans notre sport et autre détail, il a un bouton déclencheur photo externe … prendre une photo avec l'écran tactile n’est pas des plus aisé, surtout avec les gants hiver.
J’ai également pour certaines occasions un appareil photo, lui aussi étanche, GPS et antichoc. Je l’avais acheté pour ma traversée des Pyrénées en 2014, le positionnement GPS est idéal pour retrouver le lieu de prise.

- combien de kilomètres par an roules-tu ? 
Actuellement, une année normale, ce sont environ 12 à 13000 kilomètres que je parcours. Une année à "Paris Brest", je frise les 15000.

- utilise-tu des sites web communautaires dédiés aux cyclistes pour mettre en ligne tes parcours : Garmin Express, Strava, Endomondo…
Depuis trois ans maintenant, je reporte mes sorties sur "Strava", la première année ce ‘était pas systématique, mais depuis 2014 j’ai quasi l’intégralité de mes sorties, quand je ne prends pas le "Bryton" c’est avec le GSM que j’enregistre mes sorties.
Finisher du Trirhena 2014 : 1000 km
- souvenirs d'enfances lié au sport ou au vélo ?
Comme je l’ai écrit au-dessus il y a mes deux premiers vélo et ensuite j’ai eu un "Nancia" orange (je suis originaire de Nancy) et avec ce vélo quand j’étais ado je roulais avec mon père. Nous avions une maison de campagne dans la Meuse près de Commercy où mes grand parents habitaient et nous partions de Nancy avec mon père pour rejoindre la meuse en vélo alors que ma mère venait avec la voiture, nous avions fait quelques sorties de 100 km autour de cette maison de Cornieville et j’avais déjà pu monter à l’époque un clone du Mont Ventoux (que je ne connaissais pas encore) : la butte du Montsec… une véritable montagne pour moi.                                               

- as-tu pratiqué un autre sport avant le vélo ? et pratiques-tu un sport en même temps que le vélo ?
Mis à part ces quelques randonnées, je n’ai eu aucune activité physique sportive jusqu’à ce jour de 1999 où nous avions décidé de faire ce grand parcours de la fête d’été de la SMAE.
J’ai pratiqué quand même un sport pendant trois saison : le sport auto en rallye de 1986 à 1988 sur "104 ZS groupe F", une catégorie prototype où pratiquement tout était permis dans le respect d’un poids minimum et de la cylindrée. Cette voiture, comme le vélo, je l’avais montée entièrement moi-même.
Sinon le vélo est mon seul sport auquel j’ajoute un peu de home-trainer et de musculation en hiver puisque je ne roule pas en semaine quand l’heure d’hiver s’installe.

- a quel rythme pratiques-tu le vélo ?
Pendant l’heure d’été, ce sont en principe deux sorties de 50 km en semaine le soir après le boulot et deux sorties le weekend un peu plus longues. Je ne sors pas quand il pleut en principe. Ce qui fait une moyenne annuelle d’une sortie un jour sur trois. Sachant que toutes les vacances sont prises avec le vélo et là tous les jours le vélo a le droit de prendre l’air.

- fais-tu de la compétition et si oui, fais-tu partie d'un club ? 
Je ne fais pas de compétitions, j’ai testé deux courses FFC mais je n’ai pas accroché. Je préfère et de loin les cyclosportives de montagne. Je ne fais pas partie d’un club actuellement mis à part celui du Comité d'Entreprise de l’usine où je m’occupe des sorties sur les cyclosportives. Mais l’an prochain il y a une probabilité forte pour que je rejoigne un club aux couleurs noire et orange… le VS2M.

- un moment fort vécu lors d'une randonnées, une course, un raid...
Des moments forts, j’en ai vécu plusieurs pour ne pas dire beaucoup, je fais du vélo plaisir et du plaisir j’en prend beaucoup, chaque arrivée au bout d’une grande épreuve procure une joie intense mêlée d’émotion. J’aime repousser les limites. Mon premier 200 kilomètres a été une expédition en terme de préparation, d’alimentation embarquée et de vêtement. C’était entre Courcelles et Combeaufontaine près de Vesoul. Ensuite j’y ai rajouté du dénivelé et des kilomètres, "l’Ardéchoise" puis "l’Ardéchoise vélo marathon", "la Marmotte", le "DFU" (Défi des Fondus de l’Ubaye) qui a été mon premier 300 en montagne, le "REV" (Raid extrême Vosgien) raid ultra avec en assistance des copains et ma femme qui étaient dans la voiture à quelques mètres derrière moi, une grande aventure et ma première nuit sur le vélo. Il y a eu également le "Tour du Mont Blanc", magnifique. En distance il y a le "PBP" (Paris Brest Paris) que j’ai fait en 2011 puis cette année avec deux nuit sans pratiquement dormir, dans le genre distance et dénivelé, il y a aussi le "Trirhéna" que j’ai fait en 2014 après la traversée des Pyrénées.

- tes points faibles, ce que tu voudrais améliorer 
Mon point faible, que je ne cherche peut être pas forcément à améliorer, c’est le manque d’explosivité.

- tes points forts
Je pense que l’endurance est mon réel point fort et indirectement mon mental.

- une course, un défi, un parcours mythique que tu aimerais réaliser
J’aimerais découvrir les Dolomites et je regarde du côté du "Marathon des Dolomites" pour l’an prochain pour commencer une semaine découverte de ce massif. J’aimerais également refaire le "REV" et pour la fin de saison "le 1000 du sud". Je ne vais pas tout dire maintenant ces lignes pourraient être lues

- une course, un défi, un parcours mythique que tu as déjà réalisé
Je dois être à sept "Marmottes", cinq "Ardéchoise vélo marathon", trois "DFU", un "REV", deux "PBP", un "Trirhéna" , un nombre important de grimpées du Ventoux par toutes ses faces, j’ai le diplôme de "Galérien du Ventoux" (4 ascensions du Ventoux) à chaque fois que nous passons à coté, le vélo m’oblige à sortir de l’autoroute pour aller titiller le géant chauve et au moins autant de grimpées de l’Alpe d’Huez.
Sur le Contre-la-montre de Taintrux, 2014
- en prenant de l'âge en quoi cela t'apporte-t-il de l'expérience dans ta pratique du vélo ?
En prenant de l’âge, je perds des cheveux et donc du poids, ce qui est favorable pour grimper des côtes, je me suis rasé la moustache (en guidon de vélo bien sûr) le jour de mes 50 ans, c’était à Vaison… au pied du Ventoux J

- comment aménages-tu tes temps d'entrainements avec ta vie professionnelle, familiale…?
Chaque sortie est menée bon train, je ne fais pratiquement jamais de sortie récupération mis à part après les grosses cyclosportives, n’est-ce pas Bernard Viennot ? Donc la récupération passive je l’occupe à entretenir un peu la maison. Je bosse à temps complet donc peu de possibilité de sortie en semaine : deux fois une heure et demie le soir après le boulot s’il ne pleut pas, s’il n’y a pas de réunion qui se poursuivent…

En fait c’est le vélo qui pilote nos vacances et nos week-end, il sert de support à la découverte de la France, avec une préférence pour l'est et plutôt la montagne.
J’ai la chance que ma femme Christine me suive dans la plupart de mes périples où elle fait beaucoup de photo et de rencontres, elle est, comme j’aime à le dire, la "Jean Paul Olivier" des cyclosportives. Et heureusement elle a été atteinte elle aussi par mon virus et parcours elle aussi les routes de la région où elle commencerait même à apprécier les bosses. 
Cette année, lors de la "Women 100" organisée par les sœur Héléna et Julie Krasniak elle a réalisé son premier passage de la barrière des 100 km en allongeant un peu le parcours à 108 km.

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