samedi 30 avril 2016

Soupe aux légumes de printemps avec ses épices du jardin

C'est comme ça parfois - trop souvent cette année, je dirais que c'est la quatrième ou cinquième fois - que je fais une sortie sous la pluie, avec la route qui n'est qu'une longue flaque continue et la roue arrière du copain qui roule devant toi qui t'asperge copieusement le visage, alors tu te décale un petit peu mais tu prends trop de vent alors tu te rabats car tu veux encore profiter de l'aspiration qui t'est proposée avant de prendre ton relai, le tout avec un vent de face et une température de 6°, tu te dis que ça pourrait aller plus mal, au même moment tu sais que des gars font un BRM de 300 kilomètres dans les Vosges (Michel Aubriot), qu'il y a une semaine jour pour jour, d'autres participaient au grand parcours de Liège-Bastogne-Liège, et toi tu te dis que c'est dur le vélo, sur la route de Pont-à-Mousson où tu rames pour entrer à Metz comme si tu menais un esquif sur la moselle... mais comme tu es en bonne compagnie, Bernard Viennot et Eric Leblan, tu relativises et ça devient un peu moins lourd...
Après une première partie de parcours, groupe compétition, loisir et sportif ensemble, fautes de participants, avec Serge Gulka, Fabrice Boddaert, Jean François Petit, Christophe Romano, Jean Denis Becart (qui tout deux se préservent en vue de la compétition du lendemain) avant jusqu'à la côte de Morey, presque pas de pluie.
le père Noél, Eric et Bernard
C'est dans la vallée de la moselle qu'elle a commencé à tomber drue... les vêtements choisi, commencent à prendre l'eau, les sur-chaussures aussi, bientôt je me sens comme un torchon de vaisselle après un repas d'anniversaire.
Eric Leblan ayant déjà roulé le matin, n'à plus les jambes, seuls Bernard et moi passons les relais. Ce bon Eric, d'ailleurs va faire au total dans la journée un bon 160 kilomètres en cumulant ce matin et cet après midi !

Je me suis senti légèrement émoussé par LBL auquel j'ai participé il y a une semaine, rajouté à cela ma petite sortie d'hier avec pas mal de dénivelé, et en même temps assez en forme pour suivre... étrange.

C'était hier matin au sommet de la côte de Dornot, 14° !


Au total pour ma part, 105 km, 700 de D+ après ma petite sortie en bosses d'hier de 60 km c'est bien assez... content de retrouver le sec !

samedi 23 avril 2016

Liège Bastogne Liège, la pluie du début ne nous a pas découragé à la fin

La particularité de cette épreuve : une "rando sportive" à départs différés, dont seuls, trois côtes sont chronométrées, nous sommes tous équipés d'une puce électronique qui est détectée par un transpondeur au départ et à l'arrivée de la montée.
Six heure trente du matin, Liège, pluie, température proche de zéro, on s'habille sur un parking en grelottant, Alex et moi, avant d'aller payer nos inscriptions à la "doyenne".
Nous retrouvons ensuite les copains du VS2M : Bernard Viennot, Dominique Tozzo, Christophe Staub, Josselin Daux, Martial Fraïoli et Pierre Hojlo. Nous avons une pensée émue pour nos valeureux partenaires parti à sept heure sur le grand parcours de 273 kms (Natale, Marc, Christian. Nous attendons encore Eric Leblan, mais comme il tarde et qu'il est déjà 7h45, nous décidons de partir. Nous le croisons allant chercher son dossard, il nous déculpabilise en nous disant de ne pas l'attendre.
Séance de mastication Bernard, Alex, Dom, Christophe, Martial
et Pierre
Nous traversons la partie la moins intéressante du parcours, Liège et ses faubourgs. Il faut être vigilant et aux aguets à cause de la circulation. 

J'ai l'occasion de faire la connaissance de Fred Zilioli, un admirateur de notre club, qui roule plutôt dans la catégorie des costauds et qui est fort sympathique.

Suivent une série de longues montées à faible pourcentage. Voilà où passe le dénivelé de LBL. Au 60e kms nous en sommes déjà à presque 1000 mètres de dénivelé ! Les montées se font au train, notre peloton du club dépasse pas mal de cyclos. Au premier ravitaillement nous nous délectons de barres énergétiques, gateaux divers, gauffres au miel et boisson de l'effort. Le fait de s'arrêter cinq minutes nous refroidis considérablement. Bernard bat le rappel des troupes pour repartir, mais voilà c'est toujours difficile de synchroniser un groupe de cyclos affamés et gourmand !
Chrsitophe Pierre, Alex, Bernard et Martial

Le col du Rosier 3,9 kms à 6% va nous faire sentir la rose, escaladé assez rapidement les épines vont piquer nos cuisses et nous donner un aperçu de ce que c'est une côte Belge !
Après son sommet, on attend les retardataires, tandis que nous observons un autochtone vider ses poubelles au bord de la route. Comme je vois que la maison en face est équipée d'une enseigne bleue je lui demande si c'est une pharmacie, ce à quoi il me répond que c'est un vétérinaire. Quelques plaisanteries fusent sur le dopage, celui des chevaux comme celui des cyclistes, de pot belge, etc... amusant personnage !
Nous repartons dans une grande descente comme il y en à pas mal sur ce parcours, ce qui a pour effet de nous rappeler que nous avons des vertèbres cervicales, à cause de la position main en bas du guidon, tête redressée... à la fin ça raidis la nuque !
Martial, un "jaune", Alex et Pierre

La côte de la Redoute (1,5 kms à 10%) est chronométrée, et elle va elle aussi nous faire mal avec ses passages à 20%.

Josselin, traîne un peu derrière mais lorsque nous le retrouvons il nous raconte ses aventures avec des jolies jeunes cyclistes hollandaises avec qui il entame le dialogue. C'est notre "joli coeur", toujours en quête de l'âme soeur. Et sur "la doyenne" il y des occasions, car la gente féminine est assez bien représentée.

La côte de la Roche aux Faucons (1,3 kms à 11%) est encore plus traître. C'est dans ces moments là que j'apprécie d'avoir monté ma cassette 11x28 qui fait merveille dans ces raidars ! Ma montée n'est pas enregistrée car je me souviens avoir loupé le passage sur le transpondeur. Mais heureusement que Strava est là !
C'est l'avant dernière grosse côte répertoriée.
Côte St Nicolas, des cyclos en piéton, et Dom plus loin

La côte Saint Nicolas, là je vais m'effondrer, panne sêche... pas mal de gars mettent pied à terre, j'arrive à me hisser au sommet dans une lenteur inquiétante...
Nous repassons dans Liège qui s'anime brusquement en ce début d'après-midi, il faut de nouveau jongler avec les voitures, à ce jeu cruel, Pierre à faillit s'encadrer un véhicule qui a pilé net devant lui !

La dernière difficulté de la journée est la Côte d'Ans, dans Liège, juge de paix du LBL des professionnels.
Une côte normale, 1,5 km à 4%, mais qui, en fin de parcours devient plus complexe à monter. je vais me faire larguer à cause des blocs de voitures qui s'interposent entre les pelotons. Je finis avec un groupe à fond. Mais au final, bien fatigué, je suis content de mes 158 kms en 6h11 et 2400 mètres de dénivelé et avec les copains...
Quelques VS2M sont cachés, sauras tu les retrouver ?


Post Scriptum : J'ai complètement oublié de mentionner un fait durant ce parcours mythique, qui a faillit se transformer en "Bérésina" pour nous. Juste avant la côte de la Redoute dans un rond-point, le fléchâge nous indique de continuer tout droit ou de prendre à droite en direction du 76 km. Nous avons continué mais certains se sont aperçu que l'on revenait sur nos pas. On revient au rond-point. Au signaleur qui bavardait  nous lui demandons "la côte de la Redoute", il nous indique le parcours 76 kms : complètement illogique !
Heureux de retrouver le bon chemin, nous avons tous pensé aux gars qui ont continué sur le mauvais parcours et qui n'ont certainement pas pu faire leur LBL en totalité !



lundi 18 avril 2016

Projet de film "Cycliste du dimanche"

Depuis quelques mois je travaille à la réalisation d'un film court qui serait une manière de définir ce qu'est un cycliste du dimanche, faire son portrait, à partir d'entretiens audio - ce cycliste est multiple, ce cycliste c'est moi et c'est à la fois un autre -
Je pars en quête de cet autre pour recueillir son témoignage. L'image et le son étroitement imbriqués, se développent pour cerner les contours de ce personnage atypique qu'est le pratiquant de la choses vélocipédique.
Pour l'instant, j'ai trouvé une forme à ce film après avoir expérimenté plusieurs versions. Il dure 16 minutes. En voici un extrait de 1 minute suivi d'un autre... En attendant plus...

vendredi 8 avril 2016

Au pays des Trois Frontières (Luxembourg, Allemagne, France)

Au programme ce vendredi, une sortie longue organisée par les copains du VS2M qui préparent Liège-Bastogne-Liège.
Un parcours préparé par Bernard Viennot, qui nous fait monter au Nord de Metz. Le temps est au soleil, même si il a gelé cette nuit, la température avoisine les 2°. Elle va monter tout au long de cette matinée. Et nous aussi...
Jo do passe le relai à Sebastien
Nous partons, Bernard Viennot, Dominique Tozzo, Christophe Staub, Jo Do et moi. Bernard imprime un tempo rapide sur la piste cyclable "Charles le Téméraire" jusqu'à Thionville. Sur la route Sebastien Liberatore nous rejoins. Les quarante premiers kilomètres sont "avalés" à prêt de 30 km/h de moyenne. 
Après Thionville, sur la route départementale qui mène au Luxembourg, quelques "petits coup de culs" ponctuent notre avancée. Après Mondorf les Bains connu pour son Casino, une première côte de 3,5 km à 3% de moyenne que nous escaladons assez vite.


Devant le Chateau de Rodemack
Ensuite belle descente et belle vue sur la vallée de la moselle, puis à Remich nous passons en Allemagne et de nouveau sur une piste cyclable qui longe la moselle.
Les pêcheurs allemands sont de sortie ce matin ! Nous passons derrière eux, tels de gros poissons.
A Sierck-les-Bains de nouveau deux petites côtes, sous le soleil radieux, ça commence à chauffer sous ma veste, car j'ai encore une laine polaire en dessous.
On fait une pause ravitaillement et réajustement de l'équipement, la grande question que nous nous posons est : retirer ou non ses gants, son bonnet ou son tour de cou. Je décide de ne retirer que mon coupe-vent.
Nous repartons.
Dans la bosse de Gondreville je vais lâcher un peu de terrain, je n'arrive plus à hausser le rythme. Depuis le 90e kilomètres je n'ai pas de sensations. Pas franchement fatigué, pas franchement en forme. Un entre-deux déroutant. Je me suis alimenté un peu tardivement au bout de 2h30 de roulage, c'est peut-être à cause de ça. Dans la côte de Hayes, 800 mètres à 8% je retrouve un regain d'énergie et parvient presque à rester dans les roues de Bernard et Dominique qui affichent une belle énergie.
Jo Do, Sebastien, Christophe, Dominique et Bernard
Au sommet, nous faisons une pause "photo" et nous nous séparons, Sebastien rentre sur Vigy, moi sur Woippy, les autres continuent vers Ogy, Laquenexy. A l'entrée de Metz je m'arrête à une station pour m'acheter une boisson sucrée car je n'ai plus rien. et je finis seul les vingt kilomètres restant.
Au total, 152 km en 5h18 et 1287 mètres de dénivelé, c'est ma plus grosse sortie de l'année et mes jambes s'en souviendront !

dimanche 3 avril 2016

Comme une salade grecque sous la pluie

Encore de la pluie en ce dimanche, heureusement la température de 9° nous fait mieux supporter l'humidité.
Nous sommes neuf au départ à 9h ! Sylvain Khaous propose un parcours sur ses terres. On improvise un groupe "salade grecque" composé de gars qui roulent en loisir, d'autres en sportif et compétition. J'ai choisi de ne pas aller au Grand prix de Comogyre à Coincy par peur de glisser dans un virage.
Je le regrette ensuite quand j'apprend que les gars du club qui y sont allés, se sont bien comportés !
Que d'eau, que d'eau ! En même temps, je me sent décidément pas à l'aise dans les virages mouillés même à l'entraînement... André non plus, il chute dans un rond-point à Jouy-aux Arches, mais sans conséquences.
Sylvain, André, Luciano et ... ce n'est pas François Adam !

Nous partons donc, humides, vers le sud, vallée de la moselle. La côte d'Arry en première difficulté s'escalade chacun à notre rythme, les premiers attendent les derniers.
Direction Bouxières-sous-Froidmont. Ensuite, banlieue de Pont-à-Mousson. Puis la côte Rue des Carrières, que j'avais déjà empruntée le 19 mars avec le groupe sportif.
C'est une sacrée montée à 8% de moyenne. On dépasse un groupe de cyclotouristes. Qui vont nous dépasser ensuite lorsque nous nous attendons au sommet. Descente prudente, car route défoncée.
En bas, le groupe de cyclotouristes s'est arrêté sur crevaison. Nous ferons de même quelques mètres plus loin, Charles Cansel à percé de la roue avant. Belle occasion pour tester une fois encore la merveilleuse pompe à vélo de Paul qui garanti une pression de 8 bars !
On continue vers Thiaucourt et la belle vallée du Rupt de Mad, rendue triste par le temps maussade. J'échange quelques mots avec Luciano, ancien coureur à pied, qui à la retraîte, se met au vélo et pédale plutôt bien, malgré la sortie d'hier qu'il a faite avec le groupe loisir.

Paul et sa pompe, et Charles qui s'applique

On va profiter du vent dans le dos pour hausser le rythme, tout en gardant un oeil vigilant vers l'arrière pour ne pas perdre de brebis.
Comme j'ai encore un peu de temps, je quitte le groupe pour faire la côte de Jussy et enchaîner par le Mont Saint Quentin côté ouest, le plus dur, avec des pourcentages assez sévères, avec en tête Liège-Bastogne-Liège et ses "murs" dans la partie finale...
Au total une bonne sortie de 103 kms avec 1100 de D+, sous la pluie...