mardi 30 mai 2017

La montagne la plus proche... et sans faux cols !

C'est toujours un pélerinage pour nous cyclistes, de mettre son vélo dans la voiture et de le balader jusque dans ce massif montagneux fort apprécié des Flahuttes, pour le ressortir apprêté, l'enfourcher et escalader le premier col qui se présente comme si on avait hâte de se mettre à mal, profiter de la journée et accumuler un maximum de dénivelé pour se dire que la dose à été maximale, il ne faut surtout pas le regretter notre venue !

Six compagnons, par 30° dans la plaine, 27° à 1000 mètres d'altitude, les rondeurs des Vosges sont souvent traîtres ... Six gaillards avec des degrés de forme diverses, Luciano et Eric en pleine forme, Bernard malgré sa défaillance, assure bien en vue de la Gran Fondo du Ventoux, moi toujours "grosse patate" en montagne, dans le sens lourd et pesant, Pascal, qui a bien suivi en surveillant son cardio, François qui revient tout doucement en forme après sa chute d'il y a un mois.
Nous ne sommes pas des montagnards mais nous aimons la montagne, rien que pour cela nous sommes prêt à faire deux heures de voitures pour aller à Gérardmer, plage du Lido, un lieu idéal pour se garer et pour se baigner en retour de balade.

Le col de Schlucht est assez roulant surtout après la Roche du Diable, qui résonne dans ma mémoire, où enfant, dans la voiture de feu mes parents, j'avais vomis tripes et boyaux suite à l'absorption trop abondante de mirabelles et de quetsches, déjà gourmant...

Au sommet, Eric demande de l'eau à l'hôtelier qui se situe dans le début de la descente, pas celui qui est au col, celui là il est gentil, et se voit essuyer un refus sous prétexte qu'il y a une fontaine pas loin. L'eau est précieuse pour certains !

On bascule dans la vallée de munster sous le cagnard. Quelques faux plats nous mènent au Plazterwassel. Les groupes de forment. Je reste jusqu'au pied du col avec François et Pascal. Les autres sont devant. Dans la montée, qui est d'une difficulté sans noms, 7 km à 8% avec des passages à 20% selon Strava, je vais tenter de rester zen pour ne pas affoler mon cardio et mon cerveau.
Une grande surprise, Olivier Scarpellini, vice président de Metz Triathlon me rejoint et me salue ! C'est marrant parce que je le croise souvent ces temps-ci ! Après quelques échanges il me dépasse arrive au sommet et redescend en me saluant.
Après la Schlucht 1,  Bernard, François, moi et Pascal
Au sommet je retrouve Eric et Luciano. Bernard à déjà continué sur la route des Crêtes et revient vers nous peu après, le temps d'attendre François qui souffre le martyre avec ses douleurs aux cervicales, des restes de sa chute terrible.
Sur la route des Crêtes, Pascal et François décident de couper et d'aller boire un verre au fameux restaurant du col de la Schlucht.

Nous continuons comme prévu. Puis dans la descente de 14 km du Markstein, où nous reprenons enfin de la vitesse et de la fraîcheur, nous attaquons le Bramont + La route des Crêtes soit 12 km à 5%. Je ne pensais qu'au Bramont, mais j'avais oublié la suite qui devient pénible maintenant que la chaleur s'est installée. La pente est rendue plus difficile. Je vais avoir en point de mire Bernard, ce qui est mauvais signe, pour lui, car je vois qu'à son coup de pédale au ralenti il défaille.

La Schlucht 2, Eric, moi, Pascal, François et Luciano
Nous finissons notre boucle et retour à la Schlucht. Tournée générale de bières. Bernard qui n'avait hélas pas compris qu'on avait rendez-vous ici à déjà basculé sur Gerardmer.
Ensuite nous descendons à notre tour, pour goûter au plaisir de la plage du Lido, dont c'est le jour de fermeture de l'établissement qui aurait pu nous servir des boissons, et nous retrouvons Bernard.

Pour finir, à une terrasse, gauffres, re-bières, comme dirait Eric nous avons bouclé notre "triathlon".

Une excellente journée passée en bonne compagnie, dans un décors superbe et les difficultés du jours ont été adoucies par la présence d'un bon groupe de copains.  A refaire.
Au total, 116 km avec 2800 mètres de D+ par Strava et 2400 par Garmin...

Post Scriptum :
Une dédicace spéciale pour finir, une pensée pour tous les copains qui se remettent de leurs blessures et de leurs trop longs congés du vélo :
Christophe Staub, Thomas Bekrich, Thierry Jodocy, Vincent Boucher, Michel Wenglarz... je suis passé par là en 2015, je vous invite pour ceux qui ne me connaissaient pas à relire ce récit .
Rétablissez-vous pour avoir le plaisir de rouler avec vous de nouveau prochainement !



dimanche 21 mai 2017

Trois gaillards au triathlon de Woippy

Triathlon M définition courte : 1,5 km de natation ; 40 km de vélo ; 12 km de course à pied.

C'est un peu comme un conte de Noêl, mais au printemps, il fait beau à Woippy en ce dimanche de mai et trois gaillards qui se connaissent pour travailler ensemble à l'Ecole Supérieure d'Art de Lorraine, savent qu'ils ont en commun une même passion pour les sports d'endurances. Cette journée va les réunir.

Qing Xia dit Yoyo, étudiant en 5e année, va passer son diplôme de fin d'étude dans quelques semaines, ancien champion de natation dans une province de son pays d'origine, la Chine, et futur triathlète, qui voudrait dans quelques années faire son premier Ironman.

Patrick Ricordeau, responsable du parc de matériel de l'ESAL, avec a son actif quelques marathons depuis plusieurs années, et qui vient il y a trois semaines de boucler celui de Saumur en 3h34.

Et moi, cycliste du dimanche au sein du VS2M, qui après une année 2016 assez riche en cyclosportives, a décidé de se mettre en veille cette année 2017, en s'offrant quelques rares sorties compétitives telles que le Tri de Woippy, à 2 kilomètres de son domicile... et enseignant à l'ESAL.

Yoyo juste avant le départ
C'est une histoire de puces aussi... puces d'eau qui pullulent dans l'étang de Woippy à cause des canards. Ces petits parasites se glissent sous la combinaison et démangent le nageur. Cette fois-ci une douche installée en sortie d'eau permet d'amoindrir le mal.
Et la grosse puce électronique, elle bien visible, sera elle aussi source de tracasseries : il faut la mettre au bon endroit, à la cheville, et pas ailleurs sous peine de ne pas être chronométré.

Yoyo se lance dans le grand bain. C'est sa première fois, la nage en eau libre. Il abhorre sa toute nouvelle combinaison avec un peu d'appréhension : pour un triathlon en relai on se sent responsable de l'équipe, faire au mieux pour ne pas la pénaliser. Ca donne de l'énergie mais ça met une pression supplémentaire sur les épaules.
Le départ

Le départ se fait. C'est assez impressionnant. Je n'avais jamais assisté à un départ de Triathlon.
J'attends la fin de la première boucle pour regarder "la sortie à l'australienne" où nos poissons sortent de l'eau pour galoper quelques pas sur le bord avant de retourner dans le bouillon. Yoyo passe en 42e position : excellente place, sur 164 participants !
Je ne reste pas longtemps à le regarder car je vais me préparer et m'échauffer. Je retourne à la zone de transition, c'est le lieu sacré où tous se passe, où le triathlète fait sa mue pour changer de discipline. La chenille se change en papillon... et le papillon en tortue ou en crabe !

Je monte sur le vélo et pars m'échauffer sur le début du parcours. Je roule dix minutes et revient sur mes pas. Surprise, je vois déjà les premiers champions déjà sorti de l'eau qui foncent. Il faut que je me dépêche de rentrer dans la zone de transition, sinon Yoyo ne va pas pouvoir me passer le relai.
Je finis mon échauffement à fond, zigzagant entre les barrières sous les yeux désapprobateurs des signaleurs et de la police municipale que je tiens à saluer pour leur grande disponibilité sur cette épreuve.

J'arrive à la zone de transition, la commissaire de course m'interpelle : qu'est ce que je fais là ! je lui explique en suffoquant que je reviens de l'échauffement, je suis en relai. Elle comprend la situation et me laisse passer. A peine arrivé à ma place, Yoyo arrive tout mouillé. C'était juste ! Vite je prend la puce et "comme un naze", je l'applique en brassard sur mon bras gauche. J'apprendrai par la suite que mon temps ne peu pas être prit par le tapis de chronométrage car la puce est trop haute, il faut qu'elle soit à la cheville, au plus proche du sol ! Mais ce n'est  pas monté à mon cerveau !

Dans la côte de Saulny, euphorique... photo François Adam
Je commence mon parcours vélo à fond, une boucle de 12 km à faire trois fois. Vite trop vite je suis dans le rouge trop vite ! je suis grisé par les cyclistes éparpillés que je rattrape ou que je garde en point de mire. Je me suis tellement entrainé en solitaire sur ce parcours que le fait d'y voir pleins de cyclistes me donne des ailes.
La côte de Saulny, 2,2km à 7% est le gros morceau ! Comme mon GPS commence à déconner et ne veut plus m'afficher le segment en temps réel je n'ai plus mes repères habituels. Je sent que je monte trop vite la côte de Saulny. J'ai très mal aux jambes, mais comme des encouragements de copains du club, tels que Fabrice, François, Olivier et d'autres.. j'en oublie mes douleurs.
Je connais bien le parcours et heureusement car la descente sur Norroy est vertigineuse. Elle permet de bonne pointes de vitesse à 75 km/h mais un virage à angle droit dans le village oblige à freiner pour arriver tout juste à 30 km/h sous peine de se flanquer dans un mur.
"Heureusement que je connais bien la route" me répète-je pour mieux me concentrer.
Merci aux signaleurs qui ont fait un travail remarquable pour sécuriser tout le parcours.
Après le premier tour, je me sent mieux. Le second va passer plus vite car je ne vais plus quitter deux gars du même niveau que moi qui tantôt me précèdent et tantôt passent derrière moi sur les portions plate où je peu lâcher mes watts.
Troisième tour, les douleurs se réveillent dans les cuisses. Les quelques mots d'Eric, encore un copain du club qui vit à Saulny, me réveillent. C'est fou ce que le cerveau est monopolisé par la douleur physique. J'en ai encore la preuve. Il suffit de le distraire, un mot une pensée et ça repart, il oublie son rôle de signal d'alarme...

J'avoue que sur la fin de la côte je vais penser très fort à Patrick mon relayeur. Parvenir avant 16h, je n'ai plus que ce repère là, pour lui transmettre la puce dans un bon chrono.

Je finis en trombe les dernières portions de plat et là j'arrive en vue de la zone de transition. La commissaire (encore) me crie de descendre du vélo avant de franchir la ligne, et oui j'avais encore oublié.
Ensuite je cours en poussant le vélo et retrouve Patrick qui se saisit de la puce.
La commissaire m'annonce que j'ai mal positionné ma puce, que je ne serai pas chronométré.
Ca me fiche un gros coup au moral. Je dois tirer une gueule. Je crains d'avoir réduit à néant notre belle trinité.
Je prend le temps de saluer Daniel, le responsable logistique de l'ESAL qui est venu en famille nous soutenir et me dirige vers la buvette pour aller noyer mon chagrin dans une bière bien fraîche. Je salue encore quelques gars du club : Sebastien, Jean François et Thomas qui se remet tout doucement d'une forte luxation de la clavicule dû à une chute à vélo.
Patrick, premier tour, euphorique...

Je retrouve Yoyo qui est super content de son parcours de natation. On regarde Patrick passer pour son premier tour. Ensuite je retourne au vélo car je viens de penser que j'ai oublié d'arrêter et de ranger mon GPS. La commissaire m'interpelle et me dit de ne pas m'inquiéter pour le chrono car la puce est passée de toute façon aux bons endroits, avec Yoyo et Patrick, et que notre temps global sera prit.
Je soupire de soulagement et vais me recommander une bière. On attend Patrick. Il arrive enfin ! Assez marqué mais heureux d'en finir. Chrono de notre équipe : 2h55. Je prévoyais 3h, on est en dessous.
Nous nous asseyons pour nous raconter nos courses.

Quarante cinq minutes plus tard remise des prix. On finit 2e. On est super content. Bon il faut avouer qu'il n'y avait que quatre équipes de relai, mais cela suffit à notre bonheur ! Et pourquoi pas recommencer, ou bien faire une jour un triathlon S en individuels ? Mais c'est une autre histoire...
L'équipe ESAL METZ enfin réunie























notre podium...

samedi 6 mai 2017

Avant la Mousson, prière à Sainte Geneviève

Une matinée relativement fraîche, pas trop de vent, une sortie avant la pluie annoncée l'après-midi, nous nous retrouvons à une bonne douzaine sur un parcours proposé par Pierre Hojlo.
Une préparation douce pour les compétiteurs qui feront la Route Verte dans deux jours, le 8 mai à Epinal.
Je prend le temps de rouler 24 km avant de rejoindre le groupe pour rallonger ma sortie, car je ne roulerai pas le lendemain, ni lundi. Je garde toujours en tête ma préparation au Triathlon en relai de Woippy.
Nous roulons au train, et comme d'habitude, en prenant soin d'attendre les retardataires au sommet des bosses. On a le plaisir de revoir Florian Henn qui reprend le vélo après de longs mois après des petits problèmes de santé, tout à fait en forme malgré son faible kilomètrage depuis le début de l'année.
Au sommet de Sainte Geneviève

La première difficulté est la côte de Lesmenil, 4 km à 4% escaladée au train sans trop forcer. Ensuite la  butte de Mousson par la déchetterie, 800 mètres à 7%, soit une première pour moi. On enchaîne peu après la côte de Sainte Geneviève, 1,6 km à 9%, une belle ascension digne d'un mont flandrien que j'escalade pour la seconde fois de ma vie, la première étant en février. J'arrive à améliorer mon record personnel de 1' !


On se regroupe au sommet dans le village de Sainte Geneviève, pour se ravitailler. A ce propos, j'ai complètement oublié de prendre mes habituelles barres de pâte d'amande, heureusement que j'ai bien déjeuner, car je ne souffrirai d'aucune fringale.

Retour vers Metz. Christophe, qui, après le Liège-Bastogne-Liège sous la pluie à attrapé un virus, se remet doucement de sa maladie, en tirant un long "bout droit" qui va étirer notre peloton. Mais comme tous n'ont pas les mêmes jambes, nous lui conseillons de lever le pied pour retrouver tous nos participants.

Une bonne sortie à allure soutenue parfois mais avec des plages de récupération.